Le juge et l’Outre-mer, Tome 5. <i>Justicia illiterata : aequitate uti ? Les dents du dragon</i>.
Contenu
Titre
Le juge et l’Outre-mer, Tome 5. <i>Justicia illiterata : aequitate uti ? Les dents du dragon</i>.
Edition
UMR 5815 – Montpellier Histoire de la Justice.
Auteur
DURAND (sous la dir. de), Bernard
FABRE (sous la dir. de), Martine
BADJI (sous la dir. de), Mamadou
FABRE (sous la dir. de), Martine
BADJI (sous la dir. de), Mamadou
Résumé
Présentation de l'ouvrage :
L’allusion aux « dents du dragon », que le mythe de Jason reprend, est une constante des mythes civiques : l’autochtone « sort de terre »…. L’autochtonie ici, ce sont ces hommes que l’on juge au « premier degré », sans nécessairement faire appel à l’apparat, à la procédure de la justice « lettrée », que l’on juge encore dans leur « monde » qui n’est pas celui de la métropole et selon des méthodes qui doivent à la fois aux coutumes qu’il connaissent ou aux usages qu’ils voient pratiquer au quotidien dans leurs relations avec les autres. Et donc, si la justice a été largement coloniale, au sens de justice importée, lettrée comme il se doit, qui peut nier qu’elle a été aussi « autochtone », en tout cas « terrienne ». Elle l’a d’abord été par sa justice « indigène », autochtone, pure parfois ou déjà métissée, parce qu’avait été proclamé le respect des coutumes indigènes et qu’il fallait bien accepter que des justices « autochtones » interviennent. Mais elle l’a été aussi par sa justice « importée », du moins dans son esprit car l’accompagnement des colons traîne dans son sillage de multiples procédés de justice domestique : du maître sur ses esclaves, du patron sur ses employés, du capitaine de navires sur ses marins et ses passagers. Cette dernière approche fait mieux comprendre sans doute que la soumission n’est pas seulement l’effet d’une domination d’État mais qu’elle relève d’une relation de « maître » à « sujet » qui la déborde et l’appuie… ou l’inspire.
L’allusion aux « dents du dragon », que le mythe de Jason reprend, est une constante des mythes civiques : l’autochtone « sort de terre »…. L’autochtonie ici, ce sont ces hommes que l’on juge au « premier degré », sans nécessairement faire appel à l’apparat, à la procédure de la justice « lettrée », que l’on juge encore dans leur « monde » qui n’est pas celui de la métropole et selon des méthodes qui doivent à la fois aux coutumes qu’il connaissent ou aux usages qu’ils voient pratiquer au quotidien dans leurs relations avec les autres. Et donc, si la justice a été largement coloniale, au sens de justice importée, lettrée comme il se doit, qui peut nier qu’elle a été aussi « autochtone », en tout cas « terrienne ». Elle l’a d’abord été par sa justice « indigène », autochtone, pure parfois ou déjà métissée, parce qu’avait été proclamé le respect des coutumes indigènes et qu’il fallait bien accepter que des justices « autochtones » interviennent. Mais elle l’a été aussi par sa justice « importée », du moins dans son esprit car l’accompagnement des colons traîne dans son sillage de multiples procédés de justice domestique : du maître sur ses esclaves, du patron sur ses employés, du capitaine de navires sur ses marins et ses passagers. Cette dernière approche fait mieux comprendre sans doute que la soumission n’est pas seulement l’effet d’une domination d’État mais qu’elle relève d’une relation de « maître » à « sujet » qui la déborde et l’appuie… ou l’inspire.
Editeur
Lille, Publication du Centre d’Histoire Judiciaire éditeur,
Année
2010
Type
Ouvrage collectif
Pages
364 p.
Mot-clé
Juridictions coloniales
Histoire de la justice
Juridictions civiles et pénales
Magistrats - Magistrature
Droit colonial
Magistrature coloniale
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Juridictions civiles et pénales
Magistrats - Magistrature
Droit colonial
Magistrature coloniale