La Franche-Comté "espagnole" (XVIe-XVIIe siècles) à travers les archives de Simancas. [Thèse].
Contenu
Titre
La Franche-Comté "espagnole" (XVIe-XVIIe siècles) à travers les archives de Simancas. [Thèse].
[Thèse doctorat, Histoire moderne, Paris I, 1996]
Résumé de la thèse :
Grâce aux archives conservées à Simancas sur la Franche-Comté "espagnole" des XVIe et XVIIe siècles, il est possible de dégager un certain nombre de conclusions concernant les relations politiques, économiques, diplomatiques, militaires que l’Espagne entretient à cette époque avec l'un de ses territoires extra-péninsulaires. Les rois d’Espagne portent en effet des appréciations différentes sur la comte de Bourgogne qui, de plus en plus menacée à l'ouest, s'éloigne politiquement et psychologiquement de l’Espagne et oriente plutôt son avenir vers l'est, vers la Suisse et l'Empire. Dès lors, aux XVIe et XVIIe siècles, Madrid ressent de plus en plus l'impression d'être mal récompensée des faveurs qu'elle accorde aux comtois et tout d'abord aux nobles qui considèrent le roi comme une garantie, une assurance de leur fortune et le servent tant qu'ils sont généreusement payés en retour. Quant au parlement, pendant ces deux siècles, et même dans la période de décadence accélérée dans laquelle se trouve engagée l’Espagne depuis le début du XVIIe siècle, il n'est jamais négligé par Madrid, qui pratique une vraie politique consistant à placer des hommes dévoués à la monarchie aux postes clés de la cour doloise. Par ailleurs, pour Madrid, la comte de Bourgogne ne présente financièrement pas un grand intérêt car l'essentiel des revenus provenant de la Franche-Comté servent à rétribuer des comtois en pensions ou en bénéfices, le surplus - quand il existe - allant à l'entretien des places fortes ou des garnisons régionales. Autrement dit, l'argent tire de la Franche-Comté est presque en totalité réinjecté dans l'économie de la province. Seules les salines importent aux yeux des rois d'Espagne-comtes de Bourgogne, qui en profitent tout de même, mais sans savoir toujours utiliser les bénéfices à bon escient. Nait également en Espagne à cette époque un débat sur l'utilité ou non de conserver les Pays-Bas et plus généralement les anciens pays bourguignons, débat qui témoigne d'une certaine lassitude ou d'un fort découragement à se battre pour des territoires qui n'en sont nullement reconnaissants et demandent toujours plus de liberté.
[Thèse doctorat, Histoire moderne, Paris I, 1996]
Résumé de la thèse :
Grâce aux archives conservées à Simancas sur la Franche-Comté "espagnole" des XVIe et XVIIe siècles, il est possible de dégager un certain nombre de conclusions concernant les relations politiques, économiques, diplomatiques, militaires que l’Espagne entretient à cette époque avec l'un de ses territoires extra-péninsulaires. Les rois d’Espagne portent en effet des appréciations différentes sur la comte de Bourgogne qui, de plus en plus menacée à l'ouest, s'éloigne politiquement et psychologiquement de l’Espagne et oriente plutôt son avenir vers l'est, vers la Suisse et l'Empire. Dès lors, aux XVIe et XVIIe siècles, Madrid ressent de plus en plus l'impression d'être mal récompensée des faveurs qu'elle accorde aux comtois et tout d'abord aux nobles qui considèrent le roi comme une garantie, une assurance de leur fortune et le servent tant qu'ils sont généreusement payés en retour. Quant au parlement, pendant ces deux siècles, et même dans la période de décadence accélérée dans laquelle se trouve engagée l’Espagne depuis le début du XVIIe siècle, il n'est jamais négligé par Madrid, qui pratique une vraie politique consistant à placer des hommes dévoués à la monarchie aux postes clés de la cour doloise. Par ailleurs, pour Madrid, la comte de Bourgogne ne présente financièrement pas un grand intérêt car l'essentiel des revenus provenant de la Franche-Comté servent à rétribuer des comtois en pensions ou en bénéfices, le surplus - quand il existe - allant à l'entretien des places fortes ou des garnisons régionales. Autrement dit, l'argent tire de la Franche-Comté est presque en totalité réinjecté dans l'économie de la province. Seules les salines importent aux yeux des rois d'Espagne-comtes de Bourgogne, qui en profitent tout de même, mais sans savoir toujours utiliser les bénéfices à bon escient. Nait également en Espagne à cette époque un débat sur l'utilité ou non de conserver les Pays-Bas et plus généralement les anciens pays bourguignons, débat qui témoigne d'une certaine lassitude ou d'un fort découragement à se battre pour des territoires qui n'en sont nullement reconnaissants et demandent toujours plus de liberté.
Edition
Thèse doctorat, Paris I, 1996
Auteur
PERNOT, François
Editeur
ANRT, 1997, 3 MF
Année
1996
Type
Thèse
Mot-clé
Franche-Comté
Finances publiques
Histoire des provinces
Espagne
Archives générales de Simancas (Espagne)
Histoire politique
Histoire économique
Histoire diplomatique
Histoire militaire
Parlement de Dole (Jura)
Salines
Pays-Bas Espagnols
XVIe, XVIIe
Finances publiques
Histoire des provinces
Espagne
Archives générales de Simancas (Espagne)
Histoire politique
Histoire économique
Histoire diplomatique
Histoire militaire
Parlement de Dole (Jura)
Salines
Pays-Bas Espagnols
XVIe, XVIIe