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Au service d’un projet ambitieux. Les comptes de la fabrique de l’abbaye Saint-Oyend-de-Joux à Saint-Claude (1421-1446). [Jura]. [Thèse].

Contenu

Titre

Au service d’un projet ambitieux. Les comptes de la fabrique de l’abbaye Saint-Oyend-de-Joux à Saint-Claude (1421-1446). [Jura]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 2009].
Introduction de la thèse :
<i>L’historiographie sanclaudienne</i>. — Le nom de Saint-Claude est aujourd’hui peu évocateur et ne renvoie, dans le meilleur des cas, que l’image d’une bourgade du Jura où l’on fabrique la plupart des pipes françaises. Néanmoins, Saint-Claude connut son heure de gloire et le monastère Saint-Oyend-de-Joux jouissait d’une renommée internationale à l’époque où le Moyen Âge projetait sur le monde ses derniers flamboiements. C’est le classement récent du fonds des archives de l’abbaye par Henri Hours qui a permis de révéler le patrimoine prestigieux du monastère et de donner un nouvel élan aux études médiévales sur celui-ci, tant en histoire qu’en archéologie ou en histoire de l’art. La présente étude s’inscrit donc dans une dynamique de recherches récentes et complémentaires, appelées à s’enrichir mutuellement.
<i>Un compte de construction singulier</i>. — La construction de l’église abbatiale Saint-Pierre se place sous le sceau d’une double originalité : d’une part, elle est pour l’instant la seule construction monastique documentée à avoir créé une fabrique pour assurer la gestion de son chantier ; d’autre part, elle se singularise par la petitesse de ses moyens, qui explique la durée excessive du chantier – plus de cent ans, au terme desquels l’église resta inachevée. Ce point n’est pas anodin, car les comptes de Saint-Pierre nous donnent à lire le déroulement d’un chantier des plus communs, de ceux qui aujourd’hui ne sont pas documentés, en raison même de leur banalité, et qui sont donc les plus mal connus.
<i>Contexte historique, des origines à la construction (vers 430-vers 1390)</i>. — Fondée au premier tiers du Ve siècle, l’abbaye se trouve rapidement à la tête d’une petite congrégation ; au XIIe siècle, la découverte du corps intact de l’un de ses abbés du haut Moyen Âge, saint Claude, doué de vertus thaumaturgiques, consacre le succès bientôt grandissant de ce centre de pèlerinage. Au moment où le projet de reconstruction de l’église abbatiale Saint-Pierre est porté sur les fonds baptismaux, le monastère est confronté à des difficultés conjoncturelles (la peste, la guerre, le déclin économique) et structurelles (chute du nombre des vocations, sécularisation de la vie monastique) qui appellent la mise en place d’une réforme rapide. Celle-ci sera menée par Jean de Vincelles, abbé contemporain des comptes de la fabrique étudiés (vers 1426-vers 1436). C’est donc dans ce cadre de réformes et de mutations que s’ancre le projet de reconstruction de l’église abbatiale (vers 1390-vers 1485). Il faut enfin préciser que si l’église abbatiale Saint-Pierre est au cœur de cette étude, il existe dans le monastère une autre église située à la limite de l’enceinte monastique, dédiée aux saints Oyend et Claude et qui accueille les pèlerins venus en quête de grâce et prêts à faire preuve de libéralité.

Auteur

JOULIE_CHAMPION, Anne-Claire

Année

2009

Type

Thèse

Mot-clé

Abbaye Saint-Oyend-de-Joux
Saint-Claude (Jura)
Villes - Villages
Fabriques
Comptes de fabriques
Franche-Comté
XVe

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