L'œuvre des haras, entre amélioration animale et création architecturale. L'implantation du dépôt d'étalons de Cluny (premier quart du XIXe siècle). [Saône-et-Loire]. [Thèse].
Contenu
Titre
L'œuvre des haras, entre amélioration animale et création architecturale. L'implantation du dépôt d'étalons de Cluny (premier quart du XIXe siècle). [Saône-et-Loire]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 2014].
Introduction de la thèse :
En 2010, deux événements concomitants contribuèrent à faire du haras national de Cluny un objet d'étude : la restructuration des haras et le onzième centenaire de l'abbaye. Ancien service du ministère de l'Agriculture devenu établissement public à caractère administratif en 1999, les Haras connaissaient alors une nouvelle mutation en fusionnant avec le Cadre noir au sein de l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE). Ce bouleversement institutionnel, symptomatique d'un changement notoire de leur fonction au sein de la société et de l'administration françaises, était une circonstance propice aux interrogations sur le passé de l'institution. Plus spécifiquement, les recherches pouvaient porter sur le haras national de Cluny qui était mis en exergue par les réflexions et chantiers engagés en vue de l'anniversaire du site abbatial. De fait, les projecteurs braqués sur le cœur urbain de Cluny à l'occasion de cette échéance révélaient du même coup la méconnaissance voire le désintérêt dont il était souvent fait preuve à l'égard du haras, pourtant édifié au pied du clocher avec les pierres de l'illustre monument.
L'actualité n'était pas seule à favoriser un travail sur le haras de Cluny : une telle étude venait s'inscrire à la croisée de plusieurs courants historiographiques qui semblaient l'appeler de leurs vœux ou tout au moins l'encourageaient de leurs zones d'ombre. Ainsi, dans le sillage de René Musset et de Jacques Mulliez, l'histoire des Haras a bénéficié d'un éclairage particulier, mais les recherches furent très majoritairement dédiées à l'Ancien Régime. Elles présentaient en cela la même caractéristique que les travaux consacrés à l'élevage en général – qui n'ont d'ailleurs pas fait de l'équidé leur priorité. Il est vrai que l'animal, comme le rappelle chaque écrit de Daniel Roche, a un statut singulier qui le rend comparable à nul autre et conduit le plus souvent à l'étudier de manière isolée. Dans un tout autre domaine, l'historiographie clunisienne accuse elle aussi – encore plus profondément – la césure révolutionnaire ; l'histoire du XIXe siècle clunisois fait figure de parent pauvre. Ce XIXe siècle, les historiens de l'architecture s'en sont emparé, et le Conseil des bâtiments civils, organe phare de la période, a notamment attiré leur attention. Néanmoins, l'architecture publique équestre qu'il contribua à faire naître et dont il supervisa l'édification n'a pas joui des mêmes considérations que les établissements de pouvoir (préfectures, palais de justice), de concentration humaine (prisons, hôpitaux) ou de prestige (théâtres, opéras).
Le haras de Cluny offre au chercheur une grande variété de problématiques et autant d'approches différentes. Il a été choisi de privilégier la richesse pluridisciplinaire permise par le sujet en rassemblant les questionnements autour de trois axes : histoire de l'administration, histoire de l'élevage et histoire de l'architecture. La première partie s'attache à étudier le cadre institutionnel, les moyens humains et pécuniaires ainsi que les choix politiques de l'administration des Haras. Dans une seconde partie, l'analyse se concentre sur les théories, les modalités et les résultats de l'amélioration animale en plaçant le cheval et la circonscription de Cluny au cœur de la réflexion. Enfin, la troisième partie, à partir de l'exemple clunisois, regroupe les considérations architecturales et patrimoniales portant sur le corpus des bâtiments de haras et de dépôts d'étalons.
[Thèse de l'École des chartes, 2014].
Introduction de la thèse :
En 2010, deux événements concomitants contribuèrent à faire du haras national de Cluny un objet d'étude : la restructuration des haras et le onzième centenaire de l'abbaye. Ancien service du ministère de l'Agriculture devenu établissement public à caractère administratif en 1999, les Haras connaissaient alors une nouvelle mutation en fusionnant avec le Cadre noir au sein de l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE). Ce bouleversement institutionnel, symptomatique d'un changement notoire de leur fonction au sein de la société et de l'administration françaises, était une circonstance propice aux interrogations sur le passé de l'institution. Plus spécifiquement, les recherches pouvaient porter sur le haras national de Cluny qui était mis en exergue par les réflexions et chantiers engagés en vue de l'anniversaire du site abbatial. De fait, les projecteurs braqués sur le cœur urbain de Cluny à l'occasion de cette échéance révélaient du même coup la méconnaissance voire le désintérêt dont il était souvent fait preuve à l'égard du haras, pourtant édifié au pied du clocher avec les pierres de l'illustre monument.
L'actualité n'était pas seule à favoriser un travail sur le haras de Cluny : une telle étude venait s'inscrire à la croisée de plusieurs courants historiographiques qui semblaient l'appeler de leurs vœux ou tout au moins l'encourageaient de leurs zones d'ombre. Ainsi, dans le sillage de René Musset et de Jacques Mulliez, l'histoire des Haras a bénéficié d'un éclairage particulier, mais les recherches furent très majoritairement dédiées à l'Ancien Régime. Elles présentaient en cela la même caractéristique que les travaux consacrés à l'élevage en général – qui n'ont d'ailleurs pas fait de l'équidé leur priorité. Il est vrai que l'animal, comme le rappelle chaque écrit de Daniel Roche, a un statut singulier qui le rend comparable à nul autre et conduit le plus souvent à l'étudier de manière isolée. Dans un tout autre domaine, l'historiographie clunisienne accuse elle aussi – encore plus profondément – la césure révolutionnaire ; l'histoire du XIXe siècle clunisois fait figure de parent pauvre. Ce XIXe siècle, les historiens de l'architecture s'en sont emparé, et le Conseil des bâtiments civils, organe phare de la période, a notamment attiré leur attention. Néanmoins, l'architecture publique équestre qu'il contribua à faire naître et dont il supervisa l'édification n'a pas joui des mêmes considérations que les établissements de pouvoir (préfectures, palais de justice), de concentration humaine (prisons, hôpitaux) ou de prestige (théâtres, opéras).
Le haras de Cluny offre au chercheur une grande variété de problématiques et autant d'approches différentes. Il a été choisi de privilégier la richesse pluridisciplinaire permise par le sujet en rassemblant les questionnements autour de trois axes : histoire de l'administration, histoire de l'élevage et histoire de l'architecture. La première partie s'attache à étudier le cadre institutionnel, les moyens humains et pécuniaires ainsi que les choix politiques de l'administration des Haras. Dans une seconde partie, l'analyse se concentre sur les théories, les modalités et les résultats de l'amélioration animale en plaçant le cheval et la circonscription de Cluny au cœur de la réflexion. Enfin, la troisième partie, à partir de l'exemple clunisois, regroupe les considérations architecturales et patrimoniales portant sur le corpus des bâtiments de haras et de dépôts d'étalons.
Auteur
SOUVRÉ, Amandine
Année
2014
Type
Thèse
Mot-clé
Cluny (Saône-et-Loire)
Villes - Villages
Clunysois (Saône-et-Loire)
Mâconnais - Comté de Mâcon (Saône-et-Loire)
Bourgogne
Haras
Élevage
Architecture
Administration des haras
Élevage
XIXe
Villes - Villages
Clunysois (Saône-et-Loire)
Mâconnais - Comté de Mâcon (Saône-et-Loire)
Bourgogne
Haras
Élevage
Architecture
Administration des haras
Élevage
XIXe