Lieu sacré, aire de paix et seigneurie autour de l’abbaye de Saint-Gilles (fin XIe-début XIIIe siècle). [Gard].
Contenu
Titre
Lieu sacré, aire de paix et seigneurie autour de l’abbaye de Saint-Gilles (fin XIe-début XIIIe siècle). [Gard].
Résumé de l'article :
Le riche dossier documentaire concernant l’abbaye de Saint-Gilles (Vie de saint Gilles, bulles pontificales, nécrologe, livre des miracles, actes diplomatiques, exempla...) permet de mettre en relief la volonté monastique d’ériger autour du sanctuaire un espace particulier, fondement d’une seigneurie autonome étroitement liée à la papauté. Une première étape intervient au début du XIe siècle en réaction à la tutelle des comtes de Toulouse (et de leur fidèle, l’évêque de Nîmes) et dans le contexte de la paix de Dieu. La seconde étape, décisive, se produit à la fin du XIe siècle, dans le contexte de la réforme « grégorienne » : elle se traduit par l’établissement par le pape Urbain II de <i>termini</i> définissant autour de l’abbaye un véritable espace sacré, distinct de l’immunité traditionnelle et équivalent au fameux « ban sacré » de Cluny. Mais cette entreprise se heurte tout au long du XIIe siècle, à Saint-Gilles même et dans ses environs, à la forte résistance des comtes, qui font alors de la ville et de la région le centre de leur pouvoir et opposent aux moines leur propre logique castrale et fiscale. Seule la croisade de 1209 permettra aux moines de sortir victorieux de cette longue confrontation et de transformer la ville en véritable cité monastique.
Résumé de l'article :
Le riche dossier documentaire concernant l’abbaye de Saint-Gilles (Vie de saint Gilles, bulles pontificales, nécrologe, livre des miracles, actes diplomatiques, exempla...) permet de mettre en relief la volonté monastique d’ériger autour du sanctuaire un espace particulier, fondement d’une seigneurie autonome étroitement liée à la papauté. Une première étape intervient au début du XIe siècle en réaction à la tutelle des comtes de Toulouse (et de leur fidèle, l’évêque de Nîmes) et dans le contexte de la paix de Dieu. La seconde étape, décisive, se produit à la fin du XIe siècle, dans le contexte de la réforme « grégorienne » : elle se traduit par l’établissement par le pape Urbain II de <i>termini</i> définissant autour de l’abbaye un véritable espace sacré, distinct de l’immunité traditionnelle et équivalent au fameux « ban sacré » de Cluny. Mais cette entreprise se heurte tout au long du XIIe siècle, à Saint-Gilles même et dans ses environs, à la forte résistance des comtes, qui font alors de la ville et de la région le centre de leur pouvoir et opposent aux moines leur propre logique castrale et fiscale. Seule la croisade de 1209 permettra aux moines de sortir victorieux de cette longue confrontation et de transformer la ville en véritable cité monastique.
Auteur
MAZEL, Florian
Année
2011
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2011, n° 46 <i>Lieux sacré et espace ecclésial (IXe-XVe siècle)</i>, p. 229-276
Mot-clé
Abbaye de Saint-Gilles
Saint-Gilles (Gard)
Villes - Villages
Languedoc
Lieux sacrés - Espaces sacrés
Paix de Dieu
Frontières et limites
Bornes - Bornages
Seigneurs - Seigneuries
Saint-Gilles (Gard)
Villes - Villages
Languedoc
Lieux sacrés - Espaces sacrés
Paix de Dieu
Frontières et limites
Bornes - Bornages
Seigneurs - Seigneuries
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2011.2114
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2011_act_46_1_2114
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2011_act_46_1_2114