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<i>Provincia Viennensis</i>. Recherches sur la province ecclésiastique de Vienne et ses évêques au haut Moyen âge (IVe - XIe siècles). [Isère]. [Thèse].

Contenu

Titre

<i>Provincia Viennensis</i>. Recherches sur la province ecclésiastique de Vienne et ses évêques au haut Moyen âge (IVe - XIe siècles). [Isère]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire religieuse, politique et culturelle, Lyon III, 2011].
Résumé de la thèse :
L’évolution et la cohérence de la province de Vienne, qui compte cinq diocèses en 450, six vers 580 et quatre vers 800, dépendent de l'histoire politique car les changements de souveraineté et les décisions royales et impériales peuvent aussi bien permettre aux métropolitains d'accroître leur influence que contrarier leurs desseins viennois. Cela n'empêche pas la constitution d'un cœur provincial formé des cités de Vienne, Genève, Grenoble et Valence. La métropole accueille des administrations et des sépultures royales, bénéficie d'évêques actifs et impliqués à la fois dans les affaires de l'Église et du siècle et possède une topographie religieuse très complète qui la différencie de ses suffragantes. Cette hyperconcentration viennoise semble à la fois la cause et la conséquence de l'élaboration d’une province ecclésiastique où les évêques jouent un rôle fondamental. Souvent issus des vieilles familles sénatoriales gallo-romaines, les prélats exercent jusqu’au début du VIIIe siècle de nombreuses prérogatives au nom des souverains et occupent dans leurs cités une place considérable, aussi bien de leur vivant qu'après leur mort. Avec l'arrivée au pouvoir des Carolingiens, le milieu épiscopal s'ouvre socialement et géographiquement, ce qui se traduit par une modification des traditions funéraires. Les évêques, qui profitent de la politique culturelle engagée sous les Pippinides, comme le montre l'œuvre originale d'Adon de Vienne, restent attachés à une conception carolingienne de la chose publique. À partir de la fin du IXe siècle, les évêques de Genève cherchent à s’éloigner de leurs archevêques, fervents soutiens des Bosonides, en se rapprochant des Rodolphiens puis de l’empereur. L’Église de Vienne possède rapidement un chapitre cathédral, abrite des grands monastères, des reliques vétérotestamentaires, un somptueux chef-reliquaire et l’une des rares imitations du Saint-Sépulcre attestée avant le XIe siècle. Les autres Églises paraissent moins originales et moins structurées. Les institutions ecclésiastiques, le recrutement du clergé et dans une certaine mesure le culte des saints révèlent cependant la survivance d’une certaine romanité à l’échelle provinciale. De même, les évêques gardent partout la main sur la vie régulière, la gestion des reliques et des saints, la création des paroisses et probablement la construction des églises rurales. Les moines, les aristocrates et les chanoines disposent en conséquence d’une marge de manœuvre très souvent limitée. Ce trait est particulièrement marqué à Vienne où les archevêques tiennent seuls ou presque leur diocèse.

Auteur

NIMMEGEERS, Nathanaël

Année

2011

Type

Thèse

Mot-clé

Provinces ecclésiastiques
Vienne (Isère)
Évêques - Épiscopat
Genève (Suisse romande)
Grenoble (Isère)
Valen ce (Drôme)
Tarentaise (Savoie)
Maurienne (Savoie)
Monachisme
Culte des saints
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Archevêques - Archevêchés
Villes - villages
Topographie
Dauphiné
Chapitres cathédraux
IVe, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe, Xe, XIe

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