Les protestants de Strasbourg, sous la monarchie française : de 1681 à la veille de la Révolution : une communauté religieuse distincte ? [Bas-Rhin]. [Thèse].
Item
Titre
Les protestants de Strasbourg, sous la monarchie française : de 1681 à la veille de la Révolution : une communauté religieuse distincte ? [Bas-Rhin]. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Strasbourg II, 1997.
Résumé de la thèse :
Après le rattachement de Strasbourg à la France, les protestants subissent un double assaut de la part des autorités royales et catholiques qui veulent restreindre leur liberté de conscience garantie par la capitulation de 1681. La résistance se manifeste d'abord au plan démographique. Les effectifs stagnent mais l'immigration est un phénomène constant plus important dans certaines paroisses (Temple-neuf, Saint-Nicolas) que dans d'autres (Saint-Thomas, Sainte-Aurelie). Elle permet de compenser l'émigration pour raisons religieuses sporadique mais réelle, surtout entre 1681 et 1697. Après 1770, ce mouvement coïncidant avec une reprise de la natalité engendre le renouvellement de la communauté luthérienne. Le brassage entre population autochtone et population immigrée est plus considérable que celui entre les différentes catégories socio-juridiques de la ville. L'endogamie caractérise les paroisses périphériques à structure socio-professionnelle spécifique (maraichers de Sainte-Aurelie ; bateliers et jardiniers de Saint-Guillaume). La résistance a lieu aussi sur le plan dogmatique, surtout entre 1682 et 1688, ou les théologiens luthériens devaient répondre à l'offensive des jésuites. Il fallait s'en tenir à une doctrine bien définie, réprimer les déviants tels que les piétistes, résister aux Lumières. L'orthodoxie demeure en place dans l'Église de Strasbourg plus longtemps qu'ailleurs. L'encadrement est solide pour éviter la remise en cause du statut de la religion. Les oberkirchenpfleger (représentants du magistrat et chargés de la direction effective de l'Église) et les kirchenpfleger (surveillants laïcs charges des paroisses) ont contrôlé les croyances, la vie des fidèles et surveille de près le corps pastoral de recrutement autochtone, cultivé et discipliné. Ils ont pris l'ascendant sur le convent ecclésiastique (assemblée des pasteurs). La pratique religieuse est réelle ; il y a peu d'écarts de conduite, peu de naissances illégitimes. Par contre, ces derniers se méfient des reformés, les tolèrent a peine et les obligent longtemps à pratiquer leur culte a Wolfisheim. Si les mariages mixtes entre reformés et luthériens sont autorises, les enfants doivent êtres élevés dans la foi luthérienne. Les conversions au catholicisme sont rares, malgré les efforts des jésuites. Elles sont avant tout le fait des gens de passage et des nouveaux arrivants.
Thèse de doctorat, Histoire, Strasbourg II, 1997.
Résumé de la thèse :
Après le rattachement de Strasbourg à la France, les protestants subissent un double assaut de la part des autorités royales et catholiques qui veulent restreindre leur liberté de conscience garantie par la capitulation de 1681. La résistance se manifeste d'abord au plan démographique. Les effectifs stagnent mais l'immigration est un phénomène constant plus important dans certaines paroisses (Temple-neuf, Saint-Nicolas) que dans d'autres (Saint-Thomas, Sainte-Aurelie). Elle permet de compenser l'émigration pour raisons religieuses sporadique mais réelle, surtout entre 1681 et 1697. Après 1770, ce mouvement coïncidant avec une reprise de la natalité engendre le renouvellement de la communauté luthérienne. Le brassage entre population autochtone et population immigrée est plus considérable que celui entre les différentes catégories socio-juridiques de la ville. L'endogamie caractérise les paroisses périphériques à structure socio-professionnelle spécifique (maraichers de Sainte-Aurelie ; bateliers et jardiniers de Saint-Guillaume). La résistance a lieu aussi sur le plan dogmatique, surtout entre 1682 et 1688, ou les théologiens luthériens devaient répondre à l'offensive des jésuites. Il fallait s'en tenir à une doctrine bien définie, réprimer les déviants tels que les piétistes, résister aux Lumières. L'orthodoxie demeure en place dans l'Église de Strasbourg plus longtemps qu'ailleurs. L'encadrement est solide pour éviter la remise en cause du statut de la religion. Les oberkirchenpfleger (représentants du magistrat et chargés de la direction effective de l'Église) et les kirchenpfleger (surveillants laïcs charges des paroisses) ont contrôlé les croyances, la vie des fidèles et surveille de près le corps pastoral de recrutement autochtone, cultivé et discipliné. Ils ont pris l'ascendant sur le convent ecclésiastique (assemblée des pasteurs). La pratique religieuse est réelle ; il y a peu d'écarts de conduite, peu de naissances illégitimes. Par contre, ces derniers se méfient des reformés, les tolèrent a peine et les obligent longtemps à pratiquer leur culte a Wolfisheim. Si les mariages mixtes entre reformés et luthériens sont autorises, les enfants doivent êtres élevés dans la foi luthérienne. Les conversions au catholicisme sont rares, malgré les efforts des jésuites. Elles sont avant tout le fait des gens de passage et des nouveaux arrivants.
Auteur
GUTH, Jean-Georges
Année
1997
Type
Thèse
Mot-clé
Protestants - Réforme
Communautés protestantes
Strasbourg (Bas-Rhin)
Alsace
Histoire religieuse
Vie religieuse
Théologie protestante
Calvinistes
Luthériens
Villes - villages
XVIIe, XVIIIe
Communautés protestantes
Strasbourg (Bas-Rhin)
Alsace
Histoire religieuse
Vie religieuse
Théologie protestante
Calvinistes
Luthériens
Villes - villages
XVIIe, XVIIIe