Justices ecclésiastiques et justices laïques dans les communes de la basse vallée du Rhône (XIIe -XIIIe s.).
Item
Titre
Justices ecclésiastiques et justices laïques dans les communes de la basse vallée du Rhône (XIIe -XIIIe s.).
Résumé de l'article :
L’étude des disputes urbaines survenues dans les villes de la basse vallée du Rhône du XIIe au XIIIe s. montre que les institutions ecclésiastiques, quoique dotées d’un système judiciaire complexe et pourvu de base juridictionnelles très solides, durent céder aux revendications d’autonomie de plus en plus insistantes avancées par les organismes communaux. Les communes d’Arles et d’Avignon, nées dans les premières décennies du XIIe s., eurent en effet à disposition les instruments adaptés non seulement pour se présenter aux yeux des citoyens comme des autorités pleinement légitimes, mais aussi pour prendre lentement la forme d’institutions capables de représenter politiquement les <i>cives</i> et d’autorités juridictionnelles placées à la tête des collectivités urbaines prises dans leur ensemble. Indispensables furent à cette fin tant les compétences juridiques fournies par des techniciens du droit d’origines sociales très diverses que l’ininterrompue volonté d’autonomie politique et juridictionnelle élaborée progressivement par les groupes dirigeants urbains. Dans cette optique, la configuration des rapports entre justice et politique laisse observer la construction par les communes d’un espace juridictionnel autonome à l’égard de celui de l’évêque et identifier les racines profondes de la distinction progressive entre les fors. Ces derniers doivent nécessairement être pris en compte pour comprendre l’organisation des relations de pouvoir qui détermine les pratiques sociales et les choix de gouvernement de toute société.
Résumé de l'article :
L’étude des disputes urbaines survenues dans les villes de la basse vallée du Rhône du XIIe au XIIIe s. montre que les institutions ecclésiastiques, quoique dotées d’un système judiciaire complexe et pourvu de base juridictionnelles très solides, durent céder aux revendications d’autonomie de plus en plus insistantes avancées par les organismes communaux. Les communes d’Arles et d’Avignon, nées dans les premières décennies du XIIe s., eurent en effet à disposition les instruments adaptés non seulement pour se présenter aux yeux des citoyens comme des autorités pleinement légitimes, mais aussi pour prendre lentement la forme d’institutions capables de représenter politiquement les <i>cives</i> et d’autorités juridictionnelles placées à la tête des collectivités urbaines prises dans leur ensemble. Indispensables furent à cette fin tant les compétences juridiques fournies par des techniciens du droit d’origines sociales très diverses que l’ininterrompue volonté d’autonomie politique et juridictionnelle élaborée progressivement par les groupes dirigeants urbains. Dans cette optique, la configuration des rapports entre justice et politique laisse observer la construction par les communes d’un espace juridictionnel autonome à l’égard de celui de l’évêque et identifier les racines profondes de la distinction progressive entre les fors. Ces derniers doivent nécessairement être pris en compte pour comprendre l’organisation des relations de pouvoir qui détermine les pratiques sociales et les choix de gouvernement de toute société.
Auteur
BALOSSINO, Simone
Année
2007
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2007, n° 42 (<i>Les justices d’Église</i>), p. 47-82
Mot-clé
Histoire de la justice
Juridictions ecclésiastiques
Officialités
Juridictions municipales
Juridictions et tribunaux
Arles (Bouches-du-Rhône)
Avignon (Vaucluse)
Provence
Comtat Venaissin (Vaucluse)
Villes - Villages
XIIe, XIIIe
Juridictions ecclésiastiques
Officialités
Juridictions municipales
Juridictions et tribunaux
Arles (Bouches-du-Rhône)
Avignon (Vaucluse)
Provence
Comtat Venaissin (Vaucluse)
Villes - Villages
XIIe, XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2007.1916
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2007_act_42_1_1916
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2007_act_42_1_1916