Secret et justice. Le secret entre étique et tenchique ?
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Titre
Secret et justice. Le secret entre étique et tenchique ?
Actes du colloque international de Lille, décembre 1998.
Présentation de l'ouvrage :
Secret de famille, secrets d’État, secret de fabrique, secret d’alcôve, secret du juge, secret du confesseur, le secret du médecin, secret du banquier, tant d’autres encore, sans oublier l’un des plus opaques à coup sûr, le secret des origines, autant de facettes d’un même mot qui intriguent. Intimement relié à la nature et à l’activité humaine mais en même temps touchant à tout ce qui la dépasse, à l’invisible à l’impalpable, le secret est partout, investissant tous les champs que l’homme laboure sa vie durant. On croit le connaître, vouloir ou devoir le garder et pourtant il fuie sans cesse aussitôt qu’on entreprend de le saisir car par essence il est insaisissable, rebelle à toute définition. On voudrait le rejeter mais il s’avère indispensable en même temps que suspect au point de donner de l’attrait à son contraire, la transparence, très en vogue de nos jours quoiqu’elle ne soit pas de pure vertu. Politique aussi, fondement de pouvoir et ciment du lien social, le secret est nécessaire à l’Etat, et l’on se demande même s’il peut y avoir Etat sans secret. En conséquence, le secret questionne la justice de l’Etat - l’attribut le plus visible de la puissance - en lui demandant compte de ce qu’il en a fait ou de l’expression et des limites que lui ont données ses agents, directs ou indirects. Car le secret, qui est devoir, éthique, est également technique, moyen autant qu’obligation, sans que l’on sache s’il est davantage l’un plutôt que l’autre. C’est sous cet angle et sous ce double aspect - car il fallait bien endiguer la menace de son flot tumultueux - que les participants à ce colloque international qui s’est tenu à Lille en décembre 1998 ont abordé le secret, en essayant de le traquer partout où il croise le judiciaire, en tentant de le capter dans tous ses replis en une quête pluridisciplinaire. Ce secret, que l’on dit moribond, dont beaucoup président et souhaitent la mort, a l’échine solide et il se pourrait bien qu’il ait la vie dure.
Actes du colloque international de Lille, décembre 1998.
Présentation de l'ouvrage :
Secret de famille, secrets d’État, secret de fabrique, secret d’alcôve, secret du juge, secret du confesseur, le secret du médecin, secret du banquier, tant d’autres encore, sans oublier l’un des plus opaques à coup sûr, le secret des origines, autant de facettes d’un même mot qui intriguent. Intimement relié à la nature et à l’activité humaine mais en même temps touchant à tout ce qui la dépasse, à l’invisible à l’impalpable, le secret est partout, investissant tous les champs que l’homme laboure sa vie durant. On croit le connaître, vouloir ou devoir le garder et pourtant il fuie sans cesse aussitôt qu’on entreprend de le saisir car par essence il est insaisissable, rebelle à toute définition. On voudrait le rejeter mais il s’avère indispensable en même temps que suspect au point de donner de l’attrait à son contraire, la transparence, très en vogue de nos jours quoiqu’elle ne soit pas de pure vertu. Politique aussi, fondement de pouvoir et ciment du lien social, le secret est nécessaire à l’Etat, et l’on se demande même s’il peut y avoir Etat sans secret. En conséquence, le secret questionne la justice de l’Etat - l’attribut le plus visible de la puissance - en lui demandant compte de ce qu’il en a fait ou de l’expression et des limites que lui ont données ses agents, directs ou indirects. Car le secret, qui est devoir, éthique, est également technique, moyen autant qu’obligation, sans que l’on sache s’il est davantage l’un plutôt que l’autre. C’est sous cet angle et sous ce double aspect - car il fallait bien endiguer la menace de son flot tumultueux - que les participants à ce colloque international qui s’est tenu à Lille en décembre 1998 ont abordé le secret, en essayant de le traquer partout où il croise le judiciaire, en tentant de le capter dans tous ses replis en une quête pluridisciplinaire. Ce secret, que l’on dit moribond, dont beaucoup président et souhaitent la mort, a l’échine solide et il se pourrait bien qu’il ait la vie dure.
Auteur
ROYER, Jean-Pierre (édité par)
DURAND, Bernard (édité par)
DURAND, Bernard (édité par)
Editeur
Lille, L'espace juridique, Publication de l'Espace juridique, Centre d'histoire judiciaire
Année
2000
Type
Actes de colloque
Pages
454 p.
Mot-clé
Histoire de la justice
Secret de l'instruction
Secret de l'instruction