Mgr. Eudoxe Irénée Mignot (1842-1918) : un évêque français au temps du modernisme.
Contenu
Titre
Mgr. Eudoxe Irénée Mignot (1842-1918) : un évêque français au temps du modernisme.
Compte rendu de Gérard Cholvy : <i>Annales du Midi - Revue de la France méridionale</i>, 2005, t. 117, n° 250, p. 245-247.
Présentation de l'éditeur :
Mgr Eudoxe Irénée Mignot (1842-1918), évêque de Fréjus (1890) puis archevêque d’Albi (1899) a été, du fait de son ouverture d’esprit et de sa compétence dans le domaine biblique, l’un des évêques français de son temps le plus impliqué dans la crise moderniste. Son amitié indéfectible pour l’abbé Alfred Loisy et le soutien sans faille qu’il a apporté à l’exégète suspect puis condamné et finalement excommunié ont été une source d’incompréhension pour la plus grande partie de l’opinion catholique de son temps, y compris ses collègues évêques et le magistère romain. En sorte que la défense de son orthodoxie a été l’objet d’un véritable enjeu de mémoire jusque dans les années Trente du XXe siècle. Face aux principales questions en débat dans l’Église catholique durant le quart de siècle qui a précédé la première guerre mondiale : nature de la révélation, caractères de la connaissance de foi qui y répond, valeurs des formules dogmatiques qui l’énoncent, rôle et méthodes de l’apologétique qui en établit le bien fondé, Mgr Mignot était persuadé que l’Église n’avait rien à craindre de la prise en compte des résultats de la méthode historico-critique appliquée à la lecture de la Bible et de la mise en œuvre d’une apologétique qui ferait davantage droit aux exigences de la conscience moderne ainsi qu’à l’idée de développement de la doctrine qu’il avait faite sienne à la suite de sa lecture de John Newman. Il considérait donc qu’il fallait laisser aux chercheurs une pleine liberté et que la théologie ne devait plus avoir pour objectif l'exposition d'un corps de doctrine sensé être intangible, mais celui de proposer une meilleure intelligence de la foi chrétienne en tenant compte des exigences de la pensée contemporaine. Sa grande culture, la compréhension qu’il avait des exigences de la recherche le faisaient s’accommoder d’idées qu’il ne partageait pas nécessairement. Il les considérait comme la manifestation de la vitalité même de l’Église et estimait qu’il fallait laisser au temps le soin de faire le tri entre « le bon grain et l’ivraie ». Comme le note Alfred Loisy, s’il a beaucoup souffert de la suspicion dont il a été l’objet, il a attendu « sans impatience le triomphe de la vérité ».
Compte rendu de Gérard Cholvy : <i>Annales du Midi - Revue de la France méridionale</i>, 2005, t. 117, n° 250, p. 245-247.
Présentation de l'éditeur :
Mgr Eudoxe Irénée Mignot (1842-1918), évêque de Fréjus (1890) puis archevêque d’Albi (1899) a été, du fait de son ouverture d’esprit et de sa compétence dans le domaine biblique, l’un des évêques français de son temps le plus impliqué dans la crise moderniste. Son amitié indéfectible pour l’abbé Alfred Loisy et le soutien sans faille qu’il a apporté à l’exégète suspect puis condamné et finalement excommunié ont été une source d’incompréhension pour la plus grande partie de l’opinion catholique de son temps, y compris ses collègues évêques et le magistère romain. En sorte que la défense de son orthodoxie a été l’objet d’un véritable enjeu de mémoire jusque dans les années Trente du XXe siècle. Face aux principales questions en débat dans l’Église catholique durant le quart de siècle qui a précédé la première guerre mondiale : nature de la révélation, caractères de la connaissance de foi qui y répond, valeurs des formules dogmatiques qui l’énoncent, rôle et méthodes de l’apologétique qui en établit le bien fondé, Mgr Mignot était persuadé que l’Église n’avait rien à craindre de la prise en compte des résultats de la méthode historico-critique appliquée à la lecture de la Bible et de la mise en œuvre d’une apologétique qui ferait davantage droit aux exigences de la conscience moderne ainsi qu’à l’idée de développement de la doctrine qu’il avait faite sienne à la suite de sa lecture de John Newman. Il considérait donc qu’il fallait laisser aux chercheurs une pleine liberté et que la théologie ne devait plus avoir pour objectif l'exposition d'un corps de doctrine sensé être intangible, mais celui de proposer une meilleure intelligence de la foi chrétienne en tenant compte des exigences de la pensée contemporaine. Sa grande culture, la compréhension qu’il avait des exigences de la recherche le faisaient s’accommoder d’idées qu’il ne partageait pas nécessairement. Il les considérait comme la manifestation de la vitalité même de l’Église et estimait qu’il fallait laisser au temps le soin de faire le tri entre « le bon grain et l’ivraie ». Comme le note Alfred Loisy, s’il a beaucoup souffert de la suspicion dont il a été l’objet, il a attendu « sans impatience le triomphe de la vérité ».
Edition
Compte rendu de Gérard CHOLVY : <i>Annales du Midi - Revue de la France méridionale</i>, 2005, t. 117, n° 250, p. 245-247.
Auteur
SARDELLA, Louis Pierre
Editeur
Paris, Les Éditions du Cerf (<i>Histoire religieuse de la France ; 25</i>)
Année
2004
Type
Monographie
Pages
743 p.
ISBN
9782204073264
Mot-clé
Mignot (Mgr. Eudoxe, Irénée, évêque)
Modernisme
Histoire religieuse
Histoire des idées religieuses
Biographies
Histoire ecclésiastique
Modernisme
Histoire religieuse
Histoire des idées religieuses
Biographies
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