"<i>Morte moriatur</i>". La peine capitale chez les bretons d'Armorique à la fin de l'Antiquité.
Contenu
Titre
"<i>Morte moriatur</i>". La peine capitale chez les bretons d'Armorique à la fin de l'Antiquité.
Auteur
KERNÉIS, Soazick
Résumé
<i>Morte moriatur</i> traduit la formule fréquente dans l’Ancien Testament « môt yumât » « on le fera mourir, il mourra » « pour mourir il mourra » qui manifeste la certitude de la mort décrétée par Dieu. L’expression se retrouve dans une loi rédigée par l’Empire romain au milieu du Ve siècle pour des populations barbares d’origine celtique installées sur son sol. Elle y est employée par deux fois pour signifier le châtiment ultime de crimes capitaux, le vol et la fornication. La promulgation de la loi permettait aux communautés barbares, par principe exclues du droit romain, d’échapper à l’arbitraire des autorités judiciaires. Les autorités impériales y trouvaient leur avantage, la loi impériale assurant le recul de la coutume barbare. Mais la coutume ne se laissait pas toujours si facilement dévoyer. Dans certains cas Rome eut intérêt à laisser subsister une pratique vindicatoire ; la concession faite à la vengeance rejoignant d’ailleurs la politique de l’époque en faveur de l’autodéfense des priuati. Le remploi de l’expression morte moriatur légitime la délégation du droit de tuer. Il transcende aussi la nature du châtiment.
Année
2001
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
R.H.D.
Numéro
2001, T.79, Variétés, pp. 331-345.
Mot-clé
Ve
Armorique
Bretagne
Peine de mort
Peine capiale
Armorique
Bretagne
Peine de mort
Peine capiale