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Les parlementaires bordelais de 1750 à 1793 : vie publique, vie privée. [Thèse].

Contenu

Titre

Les parlementaires bordelais de 1750 à 1793 : vie publique, vie privée. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histsoire du Droit, Bordeaux IV, 1998.
Résumé de la thèse :
Dans une première partie, pour mieux connaitre les parlementaires et le monde qu'ils fréquentaient, leurs charges, leur travail, leur milieu familial, culturel et économique ont été étudies. Des textes, il ressort qu'un parlementaire choisit sa fonction non en raison de l'hypothétique apport financier qu'il pourrait en retirer, mais surtout pour le prestige qui en émane. De ce fait, n'importe qui ne peut accéder à cet état, ainsi des barrières informelles et des ponts invisibles sont mis en place pour assurer une certaine cooptation. D'autant plus que la charge acquise et remplie, permet à la personne concernée d'accéder à la noblesse. La société parlementaire est ainsi en grande partie très homogène, d'autant plus qu'elle est fortement endogame, il se dégage donc de ce groupe une force et une cohérence qui ont pu l'aider dans ses ambitions. C'est pourquoi dans une deuxième partie et afin de cerner leur véritable autorité, les rapports de la compagnie avec les différents agents du pouvoir - tant locaux que nationaux - ont été examinés et ses fonctions propres ont été analysées. Il est apparu, que d'un point de vue royal, le parlement n'aurait dû avoir qu'un rang de tribunal de dernière instance assorti d'un pouvoir règlementaire régional restreint et d'une fonction de conseil facultatif. Ce n'est pourtant pas ce que ses membres attendaient de leurs fonctions. C'est ainsi qu'ils ont développé des théories "démocratiques" sapant, il est vrai, l'organisation monarchique française, mais minant du même coup leur propre légitimité, ce dont ils ne semblaient conscients, ni eux ni leurs administrés. Alors c'est la surenchère des "affaires" qui amène chacune, un étage de plus a la contestation jusqu'à l'apogée : la demande de réunion des états généraux. En conclusion, il est certain que l'échec des parlementaires bordelais et du parlement de Bordeaux est dû à leur opposition aux forces qui allaient graduellement dominer le cours de l'histoire de France. Leur institution était trop ancienne et trop sclérosée pour passer le cap de 1789, qui représente aussi une révolution de la pensée intellectuelle. La société revient alors à un élitisme basé sur le mérite individuel. L'achat des charges, et donc la fortune et les liens familiaux n'ont plus de place dans cette logique. Ces pratiques paraissent à ce moment là obsolètes et immorales.

Edition

Thèse Droit, Bordeaux IV, 1998

Auteur

FLEURY, Aude

Année

1998

Type

Thèse

Mot-clé

Bordeaux (Gironde)
Parlements de Bordeaux
Magistrats - Magistrature
Parlementaires (Ancien Régime)
Vie publique
Vie privée
Bordelais (Gironde)
Guyenne
Histoire sociale
XVIIIe

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