L’expertise alimentaire sous l’Ancien Régime : la contribution des maîtres pâtissiers toulousains. [Toulouse (Haute-Garonne)].
Contenu
Titre
L’expertise alimentaire sous l’Ancien Régime : la contribution des maîtres pâtissiers toulousains. [Toulouse (Haute-Garonne)].
Résumé de l'article :
Si la peur de manquer de vivres revêt un caractère obsessionnel dans les grands centres urbains à l’époque moderne, les scandales sanitaires liés à une nourriture défectueuse sont tout autant redoutés, même et peut-être surtout en période de disette. Garnir les boutiques et les étaux ne suffit donc pas. À Toulouse, les sources policières des XVIIe et XVIIIe siècles nous enseignent que les magistrats de la ville mettent un point d’honneur à fournir à la cité des subsistances de qualité, à garantir leur fraîcheur, en ayant soin d’écarter des étalages les denrées nuisibles au corps humain. Cette démarche repose sur une expertise laissée en partie à la discrétion des maîtres pâtissiers traiteurs. Métier juré et respecté, la pâtisserie a su entretenir des relations étroites avec les pouvoirs publics. Alors que la demande en expertise peut apparaître comme source de tracas pour une communauté intervenant fréquemment dans l’urgence et sur simple injonction du capitoulat, celle-ci ne présente pas que des inconvénients. Elle offre aussi la possibilité au groupe d’asseoir sa position sur le marché des produits alimentaires. Si les pâtissiers toulousains ont nécessairement produit une expertise limitée et biaisée, cette activité a sans nul doute comblé un vide institutionnel et répondu à une forte attente sociale à Toulouse, la rendant incontournable aux yeux des contemporains.
Résumé de l'article :
Si la peur de manquer de vivres revêt un caractère obsessionnel dans les grands centres urbains à l’époque moderne, les scandales sanitaires liés à une nourriture défectueuse sont tout autant redoutés, même et peut-être surtout en période de disette. Garnir les boutiques et les étaux ne suffit donc pas. À Toulouse, les sources policières des XVIIe et XVIIIe siècles nous enseignent que les magistrats de la ville mettent un point d’honneur à fournir à la cité des subsistances de qualité, à garantir leur fraîcheur, en ayant soin d’écarter des étalages les denrées nuisibles au corps humain. Cette démarche repose sur une expertise laissée en partie à la discrétion des maîtres pâtissiers traiteurs. Métier juré et respecté, la pâtisserie a su entretenir des relations étroites avec les pouvoirs publics. Alors que la demande en expertise peut apparaître comme source de tracas pour une communauté intervenant fréquemment dans l’urgence et sur simple injonction du capitoulat, celle-ci ne présente pas que des inconvénients. Elle offre aussi la possibilité au groupe d’asseoir sa position sur le marché des produits alimentaires. Si les pâtissiers toulousains ont nécessairement produit une expertise limitée et biaisée, cette activité a sans nul doute comblé un vide institutionnel et répondu à une forte attente sociale à Toulouse, la rendant incontournable aux yeux des contemporains.
Auteur
CANDELON-BOUDET, Frédéric
Année
2013
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2013, tome 125, n° 283, p. 391-409
Mot-clé
Aliments - Alimentation
Experts - Expertise
Santé publique
Toulouse (Haute-Garonne)
Villes - Villages
Pâtissiers
Experts et expertises techniques
Experts et expertises judiciaires
Hygiène publique
Administration communale et municipale
Capitouls (Toulouse)
Experts - Expertise
Santé publique
Toulouse (Haute-Garonne)
Villes - Villages
Pâtissiers
Experts et expertises techniques
Experts et expertises judiciaires
Hygiène publique
Administration communale et municipale
Capitouls (Toulouse)
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2013.8487
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2013_num_125_283_8487
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2013_num_125_283_8487