La République à l'épreuve de l'ordinaire et de l'exception : État-Nation, pouvoirs locaux et comportements collectifs dans le département de l'Aisne (1792-1795).
Contenu
Titre
La République à l'épreuve de l'ordinaire et de l'exception : État-Nation, pouvoirs locaux et comportements collectifs dans le département de l'Aisne (1792-1795).
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Lille III, 2007].
Résumé de la thèse :
Entre le 10 août et l'été 1793, les pouvoirs locaux axonais sont parvenus à satisfaire les exigences de l'Etat et à réguler la pression des mouvements collectifs jacobins et paysans. Cette efficacité, ils la doivent à leur structure sociale - une notabilité qui s'investit d'un rôle d'intermédiation entre l'Etat central et les communautés locales - et à des pratiques d'exception dans le cadre des institutions ordinaires. La transition entre l'Etat ordinaire et l'Etat d'exception se fait tardivement, à partir de l'été 1793, et ne résulte aucunement d'un processus unilatéral de réduction des libertés locales imposé par un Etat jacobin à des pouvoirs locaux qui ne feraient que les subir. Au contraire, c'est à la demande des pouvoirs locaux que s'instaure un Etat d'exception protéiforme. Trois configurations et trois moments de l'Etat d'exception sont apparues en fonction de ses rapports avec les pouvoirs locaux et les mouvements collectifs. D'abord structure bicéphale entre représentants en mission et administration départementale, le premier Etat d'exception répondit aux nécessités du salut public, notamment par une politique de compromis avec les communautés. L'instauration de Gouvernement révolutionnaire et la réorganisation des pouvoirs locaux en frimaire an II pour accroître l'emprise de l'Etat sur les communes aboutit à un effet inverse : dès germinal an II, la Terreur était liquidée et un processus d'auto-dissolution de l'Etat d'exception engagé. Il revint à la Convention thermidorienne de rénover l'Etat d'exception, en lui donnant une forme militaire et policière originale, mais qui provoqua en retour une rupture du lien politique des citoyens à l'État.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Lille III, 2007].
Résumé de la thèse :
Entre le 10 août et l'été 1793, les pouvoirs locaux axonais sont parvenus à satisfaire les exigences de l'Etat et à réguler la pression des mouvements collectifs jacobins et paysans. Cette efficacité, ils la doivent à leur structure sociale - une notabilité qui s'investit d'un rôle d'intermédiation entre l'Etat central et les communautés locales - et à des pratiques d'exception dans le cadre des institutions ordinaires. La transition entre l'Etat ordinaire et l'Etat d'exception se fait tardivement, à partir de l'été 1793, et ne résulte aucunement d'un processus unilatéral de réduction des libertés locales imposé par un Etat jacobin à des pouvoirs locaux qui ne feraient que les subir. Au contraire, c'est à la demande des pouvoirs locaux que s'instaure un Etat d'exception protéiforme. Trois configurations et trois moments de l'Etat d'exception sont apparues en fonction de ses rapports avec les pouvoirs locaux et les mouvements collectifs. D'abord structure bicéphale entre représentants en mission et administration départementale, le premier Etat d'exception répondit aux nécessités du salut public, notamment par une politique de compromis avec les communautés. L'instauration de Gouvernement révolutionnaire et la réorganisation des pouvoirs locaux en frimaire an II pour accroître l'emprise de l'Etat sur les communes aboutit à un effet inverse : dès germinal an II, la Terreur était liquidée et un processus d'auto-dissolution de l'Etat d'exception engagé. Il revint à la Convention thermidorienne de rénover l'Etat d'exception, en lui donnant une forme militaire et policière originale, mais qui provoqua en retour une rupture du lien politique des citoyens à l'État.
Auteur
BRASSART, Laurent
Année
2007
Type
Thèse
Mot-clé
Administration départementale
Aisne (département)
Vermandois (Aisne)
Bien nationaux
Constitution civile du clergé
Révolution française
XVIIIe
Aisne (département)
Vermandois (Aisne)
Bien nationaux
Constitution civile du clergé
Révolution française
XVIIIe