Le domaine de l’apôtre. Droit de saint Pierre et cens de l’Église romaine dans les provinces d’Aix, Arles et Narbonne (milieu XIe-fin XIIe siècle). [Bouches-du-Rhône, Aude].
Contenu
Titre
Le domaine de l’apôtre. Droit de saint Pierre et cens de l’Église romaine dans les provinces d’Aix, Arles et Narbonne (milieu XIe-fin XIIe siècle). [Bouches-du-Rhône, Aude].
Résumé de l'article :
Abordant un aspect particulier de la réforme grégorienne en Languedoc et en Provence, la présente contribution traite du lien spécial qui unit la papauté et ceux qui appartiennent au droit de saint Pierre et/ou qui doivent le cens à l’Église romaine, en vertu de la protection apostolique. Consacrée aux « cartulaires » de la Curie, la première section fait ressortir la relation étroite entre la nature de la documentation et les nouvelles orientations ecclésiologiques. Elle étudie le processus selon lequel des communautés ecclésiastiques et des seigneurs séculiers ont trouvé bon accueil dans la collection canonique de Deusdedit (1086-1087) (Livre III, chapitres 149-159), les <i>Digesta</i> d’Albinus (1188-1189 ?) (Livre X) et le <i>Liber censuum</i> du camérier Cencius (1 192), illustrant la façon dont l’élaboration de listes l’a emporté sur la compilation de blocs textuels pour exprimer les prétentions universelles de l'<i>Ecclesia romana</i>. La deuxième partie de l’article porte sur les différents profils qui doivent être distingués parmi les protégés de saint Pierre et de l’Église romaine. Au-delà des traditions locales qui soutiennent que des monastères ont été donnés au prince des apôtres dès leur fondation, les logiques de la réforme ecclésiastique, des voyages pontificaux et des structures féodales y sont examinées en détail. La section finale s’attarde sur les formules des lettres et des privilèges émanés de la chancellerie pontificale. Elle envisage les conceptions changeantes de la <i>libertas</i> invoquée et les dynamiques de la transformation du cens, lorsque l’offrande à l’autel de saint Pierre se mue en une taxe payée au Palais du Latran et, plus tard, aux papes et à leurs successeurs, et explore les recoupements autant que les distorsions entre la liberté, la protection et l’exemption, qui reflètent la forte insistance mise sur les préoccupations juridictionnelles à partir du pontificat d’Alexandre III (1159-1181).
Résumé de l'article :
Abordant un aspect particulier de la réforme grégorienne en Languedoc et en Provence, la présente contribution traite du lien spécial qui unit la papauté et ceux qui appartiennent au droit de saint Pierre et/ou qui doivent le cens à l’Église romaine, en vertu de la protection apostolique. Consacrée aux « cartulaires » de la Curie, la première section fait ressortir la relation étroite entre la nature de la documentation et les nouvelles orientations ecclésiologiques. Elle étudie le processus selon lequel des communautés ecclésiastiques et des seigneurs séculiers ont trouvé bon accueil dans la collection canonique de Deusdedit (1086-1087) (Livre III, chapitres 149-159), les <i>Digesta</i> d’Albinus (1188-1189 ?) (Livre X) et le <i>Liber censuum</i> du camérier Cencius (1 192), illustrant la façon dont l’élaboration de listes l’a emporté sur la compilation de blocs textuels pour exprimer les prétentions universelles de l'<i>Ecclesia romana</i>. La deuxième partie de l’article porte sur les différents profils qui doivent être distingués parmi les protégés de saint Pierre et de l’Église romaine. Au-delà des traditions locales qui soutiennent que des monastères ont été donnés au prince des apôtres dès leur fondation, les logiques de la réforme ecclésiastique, des voyages pontificaux et des structures féodales y sont examinées en détail. La section finale s’attarde sur les formules des lettres et des privilèges émanés de la chancellerie pontificale. Elle envisage les conceptions changeantes de la <i>libertas</i> invoquée et les dynamiques de la transformation du cens, lorsque l’offrande à l’autel de saint Pierre se mue en une taxe payée au Palais du Latran et, plus tard, aux papes et à leurs successeurs, et explore les recoupements autant que les distorsions entre la liberté, la protection et l’exemption, qui reflètent la forte insistance mise sur les préoccupations juridictionnelles à partir du pontificat d’Alexandre III (1159-1181).
Auteur
DELIVRÉ, Fabrice
Année
2013
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2013, n° 48, <i>La réforme « grégorienne » dans le Midi (milieu XIe-début XIIe siècle)</i>, p. 447-494
Mot-clé
Réforme grégorienne
Provence
Languedoc
Fiscalité pontificale
Droit de Saint Pierre
Provinces ecclésiastiques
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Arles (Bouches-du-Rhône)
Narbonne (Aude)
Villes - Villages
XIe, XIIe
Provence
Languedoc
Fiscalité pontificale
Droit de Saint Pierre
Provinces ecclésiastiques
Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Arles (Bouches-du-Rhône)
Narbonne (Aude)
Villes - Villages
XIe, XIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2013.2179
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2013_act_48_1_2179
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2013_act_48_1_2179