Réforme et épiscopat en Provence. Étude comparée des cas de Gap et de Sisteron au milieu du XIe siècle. [Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence].
Contenu
Titre
Réforme et épiscopat en Provence. Étude comparée des cas de Gap et de Sisteron au milieu du XIe siècle. [Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence].
Résumé de l'article :
Les épiscopats de Géraud Chabrier (1060-1080 ?) à Sisteron et d’Amoux (ap. 1063-av. 1079) à Gap représentent traditionnellement les débuts de la réforme grégorienne en Haute-Provence. Pour saisir leur originalité propre, il importe de les situer par rapport aux réseaux de parenté du premier XIe siècle de façon à évaluer les répercussions réelles de leur accession épiscopale et de cerner la portée de leur œuvre réformatrice. Ni les motifs avérés de déposition de leurs prédécesseurs, ni leur action pastorale personnelle ne témoignent d’une véritable rupture par rapport à l’esprit réformateur postcarolingien. En revanche, le choix pontifical de faire appel à des étrangers venus de Vendôme ou du Piémont a lésé les intérêts lignagers des <i>potentes</i> locaux, obligeant les nouveaux prélats à user de compromis, donc à faire appel à l’arbitrage comtal et au soutien du Siège apostolique. Le remaniement de l’échiquier politico-religieux a finalement surtout profité à Rome, à qui les élites provençales recourent désormais davantage, sans vraiment favoriser de nouvelles lignées. L’aristocratie locale a été déçue dans ses stratégies familiales, créant ainsi une source de tensions qui s’est accentuée avec le développement de la querelle des investitures.
Résumé de l'article :
Les épiscopats de Géraud Chabrier (1060-1080 ?) à Sisteron et d’Amoux (ap. 1063-av. 1079) à Gap représentent traditionnellement les débuts de la réforme grégorienne en Haute-Provence. Pour saisir leur originalité propre, il importe de les situer par rapport aux réseaux de parenté du premier XIe siècle de façon à évaluer les répercussions réelles de leur accession épiscopale et de cerner la portée de leur œuvre réformatrice. Ni les motifs avérés de déposition de leurs prédécesseurs, ni leur action pastorale personnelle ne témoignent d’une véritable rupture par rapport à l’esprit réformateur postcarolingien. En revanche, le choix pontifical de faire appel à des étrangers venus de Vendôme ou du Piémont a lésé les intérêts lignagers des <i>potentes</i> locaux, obligeant les nouveaux prélats à user de compromis, donc à faire appel à l’arbitrage comtal et au soutien du Siège apostolique. Le remaniement de l’échiquier politico-religieux a finalement surtout profité à Rome, à qui les élites provençales recourent désormais davantage, sans vraiment favoriser de nouvelles lignées. L’aristocratie locale a été déçue dans ses stratégies familiales, créant ainsi une source de tensions qui s’est accentuée avec le développement de la querelle des investitures.
Auteur
FOULON, Jean-Hervé
VARANO, Mariacristina
VARANO, Mariacristina
Année
2013
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2013, n° 48, <i>La réforme « grégorienne » dans le Midi (milieu XIe-début XIIe siècle)</i>, p. 311-342
Mot-clé
Réforme grégorienne
Évêques - Épiscopat
Gap (Hautes-Alpes)
Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence)
Villes - Villages
Dauphiné
Haute-Provence
Querelle des investitudes
XIe
Évêques - Épiscopat
Gap (Hautes-Alpes)
Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence)
Villes - Villages
Dauphiné
Haute-Provence
Querelle des investitudes
XIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2013.2174
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2013_act_48_1_2174
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2013_act_48_1_2174