Léguer sans fils, hériter sans père. Transmission et légitimation du pouvoir chez les cardinaux du Quattrocento. [Thèse].
Contenu
Titre
Léguer sans fils, hériter sans père. Transmission et légitimation du pouvoir chez les cardinaux du Quattrocento. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Études médiévales, Sorbonne Université, 2021].
Résumé de la thèse :
Les cardinaux se conforment de plus en plus au Quattrocento à un mode de vie princier, dans lequel l’hérédité est la norme. Ils accumulent dans le même mouvement toujours plus de pouvoirs et de biens qu’ils parviennent à extraire de l’Église. Toutefois, le patrimoine matériel et immatériel qu’ils se constituent est principalement composé de biens de l’Église qui sont en théorie inaliénables. Dans le même temps, ils sont soumis au célibat ecclésiastique qui leur interdit de transmettre ces biens et ces pouvoirs à d’éventuels enfants. Face à cette tension, les sénateurs de l’Église parviennent à contourner la norme : ils héritent bien souvent de la pourpre et de biens d’origine ecclésiastique d’un de leurs parents et parviennent à les léguer à certains membres de leur famille qui ne sont pas leurs enfants. Des mécanismes élaborés et différenciés de transmission se mettent alors en place. À l’inverse, les aspirants à la barrette et les nouveaux venus dans le Sacré Collège s’appuient, lorsqu’ils en ont l’occasion, sur les relations de parenté qui les unissent à d’anciens cardinaux pour légitimer leur position sociale. Bien loin d’être mise en accusation, la parenté qui unit les détenteurs de la pourpre de la fin du Moyen Âge est au contraire valorisée. Ces successions de cardinaux appartenant à la même famille aboutissent à la création de lignages cardinalices qui se multiplient dans le Sacré Collège de la seconde moitié du XVe et du début du XVIe siècle. La figure du cardinal lignager, caractéristique de la Renaissance, connaît alors son apogée avant de s’éclipser largement avec la réforme tridentine.
[Thèse de doctorat, Études médiévales, Sorbonne Université, 2021].
Résumé de la thèse :
Les cardinaux se conforment de plus en plus au Quattrocento à un mode de vie princier, dans lequel l’hérédité est la norme. Ils accumulent dans le même mouvement toujours plus de pouvoirs et de biens qu’ils parviennent à extraire de l’Église. Toutefois, le patrimoine matériel et immatériel qu’ils se constituent est principalement composé de biens de l’Église qui sont en théorie inaliénables. Dans le même temps, ils sont soumis au célibat ecclésiastique qui leur interdit de transmettre ces biens et ces pouvoirs à d’éventuels enfants. Face à cette tension, les sénateurs de l’Église parviennent à contourner la norme : ils héritent bien souvent de la pourpre et de biens d’origine ecclésiastique d’un de leurs parents et parviennent à les léguer à certains membres de leur famille qui ne sont pas leurs enfants. Des mécanismes élaborés et différenciés de transmission se mettent alors en place. À l’inverse, les aspirants à la barrette et les nouveaux venus dans le Sacré Collège s’appuient, lorsqu’ils en ont l’occasion, sur les relations de parenté qui les unissent à d’anciens cardinaux pour légitimer leur position sociale. Bien loin d’être mise en accusation, la parenté qui unit les détenteurs de la pourpre de la fin du Moyen Âge est au contraire valorisée. Ces successions de cardinaux appartenant à la même famille aboutissent à la création de lignages cardinalices qui se multiplient dans le Sacré Collège de la seconde moitié du XVe et du début du XVIe siècle. La figure du cardinal lignager, caractéristique de la Renaissance, connaît alors son apogée avant de s’éclipser largement avec la réforme tridentine.
Auteur
DUFOULEUR, Pierre-Bénigne
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Cardinal - Cardinaux
Successions
Héritages
Papes - Papauté
Parenté
Rome
XVe, XVIe
Histoire ecclésiastique
Cardinal - Cardinaux
Successions
Héritages
Papes - Papauté
Parenté
Rome
XVe, XVIe