Justice sommaire. Pratiques et idéaux de justice dans une société d’Ancien Régime. [Turin (Italie), XVIIIe siècle].
Contenu
Titre
Justice sommaire. Pratiques et idéaux de justice dans une société d’Ancien Régime. [Turin (Italie), XVIIIe siècle].
Ouvrage traduit par Guillaume Calafat
Présentation de l'ouvrage :
Cette traduction d'un ouvrage vieux de vingt ans dévoile encore aujourd'hui tout ce que l'héritage de la microstoria a de fécond, notamment pour éclairer ce que Simona Cerutti nomme la « grammaire culturelle » des sociétés. Ici, nous plongeons dans le Turin de la première moitié du XVIIIe siècle afin de suivre les procès d'une justice destinée aux « misérables ». Par des questionnements nullement convenus, l'auteure déconstruit cette catégorie, qui renvoie moins à des gens de peu qu'à ceux qui sont en déficit de ressources relationnelles dans une société au fonctionnement réticulaire particulièrement affirmé.
Déracinés et sans statut de citoyen, ils jouissent paradoxalement d'un droit : celui d'accéder à une procédure judiciaire rapide, peu coûteuse et relevant d'un ordre juridique spécifique qui les protège des tribunaux ordinaires, lesquels se prononcent selon les privilèges liés précisément au statut et aux hiérarchies urbaines. Eux sont au contraire jugés en fonction de leur responsabilité individuelle, car ce sont leurs actions dissociées de tout précédent, jurisprudentiel ou coutumier, qui sont au cœur de la procédure. Coexistent donc deux formes de recherche de la vérité qui répondent à une logique : satisfaire des demandes sociales différenciées. Le sujet est complexe, mais la plume est alerte. Cette étude d'histoire pragmatique bénéficie en outre d'une préface particulièrement éclairante de Guillaume Calafat.
Ouvrage traduit par Guillaume Calafat
Présentation de l'ouvrage :
Cette traduction d'un ouvrage vieux de vingt ans dévoile encore aujourd'hui tout ce que l'héritage de la microstoria a de fécond, notamment pour éclairer ce que Simona Cerutti nomme la « grammaire culturelle » des sociétés. Ici, nous plongeons dans le Turin de la première moitié du XVIIIe siècle afin de suivre les procès d'une justice destinée aux « misérables ». Par des questionnements nullement convenus, l'auteure déconstruit cette catégorie, qui renvoie moins à des gens de peu qu'à ceux qui sont en déficit de ressources relationnelles dans une société au fonctionnement réticulaire particulièrement affirmé.
Déracinés et sans statut de citoyen, ils jouissent paradoxalement d'un droit : celui d'accéder à une procédure judiciaire rapide, peu coûteuse et relevant d'un ordre juridique spécifique qui les protège des tribunaux ordinaires, lesquels se prononcent selon les privilèges liés précisément au statut et aux hiérarchies urbaines. Eux sont au contraire jugés en fonction de leur responsabilité individuelle, car ce sont leurs actions dissociées de tout précédent, jurisprudentiel ou coutumier, qui sont au cœur de la procédure. Coexistent donc deux formes de recherche de la vérité qui répondent à une logique : satisfaire des demandes sociales différenciées. Le sujet est complexe, mais la plume est alerte. Cette étude d'histoire pragmatique bénéficie en outre d'une préface particulièrement éclairante de Guillaume Calafat.
Auteur
CERUTTI, Simona
Editeur
Paris, Éditions de l'E.H.E.S.S.
Année
2021
Type
Monographie
Pages
238 p.
ISBN
978-2-7132-2881-0
Mot-clé
Histoire de la justice
Justice sommaire
Turin (Italie)
Villes - Villages
Procès (XVIIIe)
Piémont (Italie)
Justice sommaire
Turin (Italie)
Villes - Villages
Procès (XVIIIe)
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