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Être trappiste au XIXe siècle : Aiguebelle et sa filiation (1815-1910. [Montjoyer et Réauville (Drôme)]. [Thèse].

Contenu

Titre

Être trappiste au XIXe siècle : Aiguebelle et sa filiation (1815-1910. [Montjoyer et Réauville (Drôme)]. [Thèse].
Thèse de doctorat d'État, Lettres, Paris IV, 1994.
Résumé de la thèse :
Les moines et moniales trappistes appartiennent à la famille cistercienne. Comme fils et filles de saint Bernard, ils observent la règle de saint Benoît. A partir de 1815, leurs communautés reçoivent un nombre croissant de postulants. La trappe suscite des vocations. Le mouvement est assez soutenu pour permettre de nombreuses fondations. La restauration du monachisme cénobitique et cloitre s'en trouve fortifiée, non seulement en France et en Europe mais également sur les autres continents à partir du milieu du XIXe s. À l'intérieur de la trappe, la congrégation de la nouvelle réforme apparait comme la plus radicale dans sa critique du monde et des institutions sociales. Elle déclare vouloir rétablir l'ascétisme du monachisme des origines et ne tolérer aucun compromis avec la civilisation contemporaine si bien que les maisons de la nouvelle réforme évoluent vers des formes sectaires et utopiques, tout en s'efforçant de leur donner un contenu réel, aussi bien sur le plan spirituel que temporel. Des fondations se développent en Algérie, au levant et en métropole, partout où l'utopie pratiquée peut prendre un caractère exemplaire. L'état n'est pas hostile à des moines et des moniales qu'il encourage dans la double voie de l'utopie et de l'utilité. Le corps social, de son cote, est tout prêt à admettre l'exception trappiste, alors que la lutte contre les congrégations s'intensifie. L'église romaine, souvent embarrassée par le "trappiste", le fait rentrer progressivement dans le religieux conforme. Au début du XXe siècle, les ex-trappistes, devenus "cisterciens reformes de stricte observance", sont directement places sous le contrôle de la Curie. Ils participent aux révisions spirituelles du christianisme en même temps qu'ils témoignent de la mutation profonde du monachisme cénobitique. Si l'observance de la règle demeure fondamentale, le moine ne parle plus de la même façon de sa vocation. En 1815, Dieu appelle et le novice obéit. En 1910, le religieux décrit les formes de l'appel divin et spécifie l'intensité de la réponse.

Auteur

DELPAL, Bernard

Editeur

Lille, A.N.R.T., 4 microfiches

Année

1995

Type

Thèse

Mot-clé

Cisterciens
Trappistes
Abbaye Notre-Dame d'Aiguebelle
Montjoyer (Drôme)
Réauville (Drôme)
Villes - Villages
Histoire religieuse
Vie religieuse
Dauphiné
XIXe

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