Sociabilité urbaine et criminalisation étatique : les justices namuroises face à la violence de 1363 à 1555. {Namur (Belgique)].
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Titre
Sociabilité urbaine et criminalisation étatique : les justices namuroises face à la violence de 1363 à 1555. {Namur (Belgique)].
Présentation de l'éditeur :
Si la ville médiévale apparaît souvent comme un lieu saturé de violence, elle fut aussi, et surtout, un lieu de pacification des tensions, grâce à l’action des autorités urbaines. Dans un souci de garantir l’ordre et la paix dans la cité, celles-ci développèrent des modes originaux de gestion des conflits, permettant un encadrement efficace de la violence. Les très riches archives judiciaires de la ville de Namur, dans les Pays-Bas, permettent d'approcher les formes et les modes de régulation de la violence à la fin du Moyen Âge, et les transformations subies par ceux-ci au cours des deux siècles que couvre cette étude.
Au XIVe siècle, les élites dirigeantes namuroises, qui exercent la justice dans la cité, fixent elles-mêmes les limites – très larges – de la violence légitime, elles peuvent décider de poursuivre ou non un homicide ou de pardonner à l’agresseur. La vengeance est notamment acceptée comme une motivation de la violence. Au cours du XVe siècle, cette faculté de pardonner aux homicides échappe au Magistrat urbain, au profit de l’officier représentant le prince dans le comté. Ce dernier se voit à son tour progressivement dénier ce droit de pardonner, le prince le revendiquant comme son privilège exclusif. Au terme du processus, il devient la seule autorité habilitée à permettre la réintégration des violents par l’octroi de sa grâce, et donc également à définir les limites de la violence légitime. Les modes de régulation urbains de la violence perdurent cependant concernant les violences légères.
Cet ouvrage met aussi en évidence le processus d’intégration d’une principauté périphérique à l’État bourguignon, par le biais de l’exercice de la justice. Cette intégration apparaît réussie, la seule ville du comté ayant peu résisté face à sa mise sous tutelle en matière de gestion de la violence. À l’aube de la première modernité s’opère donc un glissement d’une gestion des comportements violents par les justices urbaines fondée sur la réintégration des délinquants à la communauté, vers une volonté de l’État, en plein processus de développement, de s’assurer le monopole du contrôle des sujets. C’est ce passage de la "sociabilité urbaine" à la "criminalisation étatique" que ce livre se propose d’étudier.
Texte remanié d'une thèse, Histoire, art et archéologie, Université catholique de Louvain, 2009. [2 volumes].
Présentation de l'éditeur :
Si la ville médiévale apparaît souvent comme un lieu saturé de violence, elle fut aussi, et surtout, un lieu de pacification des tensions, grâce à l’action des autorités urbaines. Dans un souci de garantir l’ordre et la paix dans la cité, celles-ci développèrent des modes originaux de gestion des conflits, permettant un encadrement efficace de la violence. Les très riches archives judiciaires de la ville de Namur, dans les Pays-Bas, permettent d'approcher les formes et les modes de régulation de la violence à la fin du Moyen Âge, et les transformations subies par ceux-ci au cours des deux siècles que couvre cette étude.
Au XIVe siècle, les élites dirigeantes namuroises, qui exercent la justice dans la cité, fixent elles-mêmes les limites – très larges – de la violence légitime, elles peuvent décider de poursuivre ou non un homicide ou de pardonner à l’agresseur. La vengeance est notamment acceptée comme une motivation de la violence. Au cours du XVe siècle, cette faculté de pardonner aux homicides échappe au Magistrat urbain, au profit de l’officier représentant le prince dans le comté. Ce dernier se voit à son tour progressivement dénier ce droit de pardonner, le prince le revendiquant comme son privilège exclusif. Au terme du processus, il devient la seule autorité habilitée à permettre la réintégration des violents par l’octroi de sa grâce, et donc également à définir les limites de la violence légitime. Les modes de régulation urbains de la violence perdurent cependant concernant les violences légères.
Cet ouvrage met aussi en évidence le processus d’intégration d’une principauté périphérique à l’État bourguignon, par le biais de l’exercice de la justice. Cette intégration apparaît réussie, la seule ville du comté ayant peu résisté face à sa mise sous tutelle en matière de gestion de la violence. À l’aube de la première modernité s’opère donc un glissement d’une gestion des comportements violents par les justices urbaines fondée sur la réintégration des délinquants à la communauté, vers une volonté de l’État, en plein processus de développement, de s’assurer le monopole du contrôle des sujets. C’est ce passage de la "sociabilité urbaine" à la "criminalisation étatique" que ce livre se propose d’étudier.
Texte remanié d'une thèse, Histoire, art et archéologie, Université catholique de Louvain, 2009. [2 volumes].
Auteur
MUSIN, Aude
Editeur
Turnhout, Brepols
Année
2017
Type
Monographie
Pages
XII-204 p.
ISBN
978-2-503-53439-8
Mot-clé
Histoire urbaine
Namur (Belgique)
Villes - Villages
Violences
Juridictions municipales
Juridictions seigneuriales
États bourguignons
XIVe, XVe, XVIe
Namur (Belgique)
Villes - Villages
Violences
Juridictions municipales
Juridictions seigneuriales
États bourguignons
XIVe, XVe, XVIe