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Justice et juges de paix de Paris (1789-1838). Étude institutionnelle et biographique.

Item

Titre

Justice et juges de paix de Paris (1789-1838). Étude institutionnelle et biographique.
[Texte remanié d'une thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris X - Nanterre, 1989].

Auteur

MÉTAIRIE, Guillaume

Résumé

4° de couverture :
Depuis des années – voire des décennies – la Ve République tente de rétablir des conciliateurs de proximité. Peut-être eût-il été plus simple pour elle de ne pas supprimer, d’emblée, les juges de paix hérités de la Révolution française et, au-delà, d’une pratique séculaire de la Monarchie. Profondément enracinés à travers le pays, justice et juges de paix – magistrats d’un type spécifique parce que chargés d’incarner une conception neuve de la <i>jurisdictio</i> (d’accommodement désormais, plus que de jugement contentieux) – avaient su rendre d’inestimables services aux justiciables, tour à tour sujets ou citoyens d’un pouvoir politique qui peinait, quelle que fût sa forme, à renoncer au principe si commode à tous les gouvernants et qu’avaient énoncé, dès le Moyen Âge, les légistes capétiens: « Toute justice émane du roi ». Au soir de la royauté, toutefois, les institutions judiciaires, bientôt dites d’Ancien Régime, encoururent les doléances majeures des régnicoles : inaccessibilité, incompréhension, coût exorbitant… L’Assemblée constituante ré­pondit en créant la justice de paix destinée à concilier les adver­saires avant qu’ils ne se constituent parties au procès, barrage gracieux <i>in limine litis</i>, comme à apaiser les conflits entre proches parents avant que n’éclate le scandale d’une instance publique ; mais l’arbitre patriarcal imaginé par les rédacteurs des cahiers se métamorphosa, dès l’origine, en agent local de l’Exécutif quel qu’il fût, des élections de 1790 jusqu’au règne du Roi-Citoyen. Cela n’empêcha pas les juges de paix de se révéler un instrument si adéquat de pacification qu’ils traversèrent, <i>mutatis mutandis</i>, tout le XIXe siècle et siégèrent sans désemparer jusqu’à leur mise à mort constitutionnelle de 1958. Véritables chevilles ouvrières de la justice conciliatoire, il était dès lors difficilement envisageable de ne pas doubler leur analyse proprement institutionnelle d’une étude bio­graphique aussi complète que l’autorisait un dépouillement d’archi­ves en quasi-totalité manuscrites. Convaincu, en effet, des avanta­ges incomparables du recours direct au document d’époque – pour cerner la justice autant que pour connaître le juge –, nous avons mené à travers de nombreux fonds d’archives disparates une recher­che certes parfois aléatoire dans sa conduite, mais toujours riche d’enseignements dans ses résultats et qui permettait d’éclairer l’existence de ces magistrats sous divers points de vue: vie privée, vie politique, vie professionnelle. C’était appréhender les tribunaux de paix pour ainsi dire de l’intérieur, après les avoir abordé de l’extérieur…

Editeur

Limoges, PULIM, Cahiers de l'Institut d'Anthropologie juridique, n° 39

Année

2014

Type

Monographie

Pages

698 p.

Mot-clé

Juges de paix - Justices de paix
Paris
Histoire de la justice
Biographies
XVIIIe, XIXe

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