Foires et marchés à Auxerre aux XIIe et XIIIe siècles ou la lutte du comte et de l'évêque pour la conquête des droits seigneuriaux. [Yonne]
Item
Titre
Foires et marchés à Auxerre aux XIIe et XIIIe siècles ou la lutte du comte et de l'évêque pour la conquête des droits seigneuriaux. [Yonne]
Auteur
KOTOVTCHIKHINE, Stéphane
Résumé
Résumé :
Outre de nombreux marchés « ordinaires » ou « solennels »; il y a deux foires au Moyen Âge à Auxerre : la foire de Chalendemai qui est la manifestation commerciale la plus importante, et la foire de Tannet dont l'existence après le XIIe siècle semble incertaine. On y trouve des produits de l'agriculture, de l'élevage, de la forêt et de la pêche, et des produits semi-finis et finis de l'artisanat. L'activité de change, très « réglementée », comme l'activité de prêt, se sont développées. Le rôle des foires d'Auxerre consiste essentiellement dans la redistribution régionale. Pendant longtemps, les foires et marchés d'Auxerre ont été l'objet d'une lutte entre le comte et l'évêque pour la conquête des droits seigneuriaux. Les arbitrages de saint Bernard (1145) et de Geoffroy (1164) ont établi un partage entre ces deux seigneurs. Ainsi, l'évêque, seigneur de la terre de Chalendemain abandonne au comte le tiers des redevances perçues à la foire de Chalendemai, tandis que le terrain du marché d'Auxerre appartient tant à l'évêque qu'au comte. Les deux seigneurs contrôlent les foires et marchés en partageant les droits de transit sur la route et la rivière tels que les « coutumes des cordes et poulies », le <i>poulenagium</i>, le <i>pagium</i>, ou encore le <i>roagium</i>, et les droits sur les marchés proprement dit tels que les droits sur les ventes et les achats, ou les droits sur le pesage et le mesurage. C'est seulement en 1379 que sera instituée la foire de Saint-Martin par le roi, reprenant alors ses pouvoirs régaliens.
Outre de nombreux marchés « ordinaires » ou « solennels »; il y a deux foires au Moyen Âge à Auxerre : la foire de Chalendemai qui est la manifestation commerciale la plus importante, et la foire de Tannet dont l'existence après le XIIe siècle semble incertaine. On y trouve des produits de l'agriculture, de l'élevage, de la forêt et de la pêche, et des produits semi-finis et finis de l'artisanat. L'activité de change, très « réglementée », comme l'activité de prêt, se sont développées. Le rôle des foires d'Auxerre consiste essentiellement dans la redistribution régionale. Pendant longtemps, les foires et marchés d'Auxerre ont été l'objet d'une lutte entre le comte et l'évêque pour la conquête des droits seigneuriaux. Les arbitrages de saint Bernard (1145) et de Geoffroy (1164) ont établi un partage entre ces deux seigneurs. Ainsi, l'évêque, seigneur de la terre de Chalendemain abandonne au comte le tiers des redevances perçues à la foire de Chalendemai, tandis que le terrain du marché d'Auxerre appartient tant à l'évêque qu'au comte. Les deux seigneurs contrôlent les foires et marchés en partageant les droits de transit sur la route et la rivière tels que les « coutumes des cordes et poulies », le <i>poulenagium</i>, le <i>pagium</i>, ou encore le <i>roagium</i>, et les droits sur les marchés proprement dit tels que les droits sur les ventes et les achats, ou les droits sur le pesage et le mesurage. C'est seulement en 1379 que sera instituée la foire de Saint-Martin par le roi, reprenant alors ses pouvoirs régaliens.
Année
1998
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
1998, tome 55, p. 83-109
Mot-clé
Foires et marchés
Auxerre (Yonne)
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Histoire urbaine
Droits seigneuriaux
Bourgogne
XIIe, XIIIe
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Péages seigneuriaux
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