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Dole. Genèse d'une capitale provinciale des origines à la fin du XVe siècle. [Jura].

Item

Titre

Dole. Genèse d'une capitale provinciale des origines à la fin du XVe siècle. [Jura].

Auteur

THEUROT, Jacky

Résumé

Présentation de l'ouvrage :
Née ver l'an 1000, bourg en expansion sous Frédéric Barberousse - devenu comte par son mariage - qui y fit construire une puissante forteresse, Dole s'inséra alors dans le second réseau urbain comtois dominé par Besançon, cité et centre du diocèse, mais ville impériale. Dole se vit octroyer par Alix de Méranie une charte de franchise en 1274, et s'affirme dès ce moment comme une petite ville. Elle suivit le destin du comté cédé par Otton IV au roi Philippe le Bel, pour son fils Philippe, époux de Jeanne de Bourgogne. Si comme tout l'Occident, la peste et la guerre la meurtrirent, l'accession au comté de Marguerite de France, en 1361 et le mariage de sa nièce Marguerite de Flandre avec le duc de Bourgogne Philippe le Hardi.
Alors que la province se réorganise sous l'autorité des ducs et de la comtesse Marguerite, Dole s'affirme comme la tête de l'importante trésorerie du bailliage d'Aval, la plupart de ses trésoriers étant dolois, issus en particulier de la famille Vurry. Quant au Parlement, il s'y réunit régulièrement dès 1377. Si Philippe le Hardi eut un rôle décisif, ce fut véritablement Philippe le Bon, qui en fit la capitale de Comté : en 1422, la ville devint le centre d'un nouveau bailliage, puis en 1423 le siège de l'Université des deux Bourgognes, alors que s'y constitue une élite urbaine autour des hommes de loi et de finance, dont les plus éminents sont issus des familles Vurry, Carondelet, Basan, Chassey, Toubin et quelques autres. Le XVe siècle apparaît dont comme un premier "siècle d'or" au cours duquel le paysage urbain se transforma radicalement.
Les chantiers urbains d'initiative princière, à Dole - moulins et fours, halles, boucheries, bâtiment du parlement - mais aussi à la périphérie, dans le domaine comtal, révèlent alors le monde de l'artisanat, tandis que les grands marchands (Frémy, Toubin, Guot, du Champ...), souvent établis comme changeurs, fréquentant en particulier les foires d'Auxonne, amodiateurs des revenus seigneuriaux à Dole et autour d'elle (tabellionage, prévôté, moulins et fours, péages, boucheries...), constituent avec les hommes de loi un groupe ascendant, sorte de patriciat urbain acquérant noblesse et seigneuries. Le chapitre de Notre-Dame, obtenu par Mahaut d'Artois en 1304, domine désormais la familiarité des prêtres et anime la seule paroisse de la ville, en constituant un temporal significatif. Si Cîteaux est présent à Dole par une maison, centre d'un patrimoine foncier, le seul établissement religieux fondé en 1373 est le couvent des cordeliers, dans le sillage de sainte Colette : il animera l'Observance en Franche-Comté et hors d'elle, en abritant un noviciat, pourvu d'une riche bibliothèque.
Les guerres de Bourgogne, la mort du Téméraire, les ambitions de Louis XI, le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilieu de Habsbourg, placèrent Dole, la capitale comtoise, au cœur des enjeux. Assiégée et saccagée par les armées de Louis XI en mais 1479, après une première tentative en 1477, Dole parvint sous Charles VIII, dès 1484, et sous l'impulsion de son corps de ville aidé par le chancelier Guillaume de Rochefort, à recouvrer sa fonction - retour de l'Université en 1484, du Parlement en 1490 - et obtint une nouvelle charte faisant d'elle une ville à marie, en 1491. La reconstruction de la ville était en bonne voie lors de la conclusion du traité de Senlis en 1493, ramant la Franche-Comté et Dole dans le giron des Habsbourg, héritiers de la maison de Bourgogne.

Editeur

Dole, Cahiers dolois

Année

1998

Type

Monographie

Mot-clé

Peste - Épidémies
Dole (Jura)
Villes - Villages
Histoire urbaine
Franche-Comté
Routes et chemins
Ponts
Université de Dole
Parlement de Dole

Thésaurus