Quelques données statistiques sur la magistrature coloniale française (1837-1987).
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Titre
Quelques données statistiques sur la magistrature coloniale française (1837-1987).
Résumé de l'article :
L’analyse du déroulement des carrières des magistrats exerçant dans les colonies entre les années 1830 et la fin de l’Empire souligne l’originalité de la magistrature coloniale, comparaison faite avec les magistrats de métropole. Pour l’essentiel natifs de métropole, ces magistrats font toute leur carrière dans les colonies, sauf dans la courte période de mise en place des tribunaux qui fait appel à des magistrats extérieurs et expérimentés. Le recrutement se fait peu au sein des élites locales, sauf dans les colonies les plus anciennes. Abstraction faite de la question de l’intérim, la mobilité de ces magistrats est un peu plus élevée qu’en métropole, résultant d’une carrière plus courte (âge de la retraite plus précoce), des conditions de vie difficiles (forte mortalité) et des échecs de début de carrière. Les échanges entre les deux magistratures sont limités, les migrations se faisant principalement des anciennes vers les nouvelles colonies, ce qui renforce le constat, valable jusqu’au milieu du XXe siècle, d’une magistrature coloniale autonome, achevant le plus souvent sa carrière dans l’Empire.
Résumé de l'article :
L’analyse du déroulement des carrières des magistrats exerçant dans les colonies entre les années 1830 et la fin de l’Empire souligne l’originalité de la magistrature coloniale, comparaison faite avec les magistrats de métropole. Pour l’essentiel natifs de métropole, ces magistrats font toute leur carrière dans les colonies, sauf dans la courte période de mise en place des tribunaux qui fait appel à des magistrats extérieurs et expérimentés. Le recrutement se fait peu au sein des élites locales, sauf dans les colonies les plus anciennes. Abstraction faite de la question de l’intérim, la mobilité de ces magistrats est un peu plus élevée qu’en métropole, résultant d’une carrière plus courte (âge de la retraite plus précoce), des conditions de vie difficiles (forte mortalité) et des échecs de début de carrière. Les échanges entre les deux magistratures sont limités, les migrations se faisant principalement des anciennes vers les nouvelles colonies, ce qui renforce le constat, valable jusqu’au milieu du XXe siècle, d’une magistrature coloniale autonome, achevant le plus souvent sa carrière dans l’Empire.
Auteur
FARCY, Jean-Claude
Année
2011
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
N° 4, 2011, Chantiers de l’histoire du droit colonial
Mot-clé
Colonies - Colonisation
Magistrats - Magistrature
Histoire de la justice
XIXe, XXe
Magistrats - Magistrature
Histoire de la justice
XIXe, XXe
URL
https://doi.org/10.35562/cliothemis.1367