Échanges et relations commerciales entre Rouergue et Bas-Languedoc au XIIe siècle.
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Titre
Échanges et relations commerciales entre Rouergue et Bas-Languedoc au XIIe siècle.
Résumé de l'article :
Le XIIe siècle voit s’affirmer activités artisanales, commerciales, financières et intellectuelles dans un Bas-Languedoc ouvert sur le monde méditerranéen mais aussi en contact avec la France du Nord et le reste de l’Europe. Loin d’être une « arrière-cour » exclusivement rurale, le sud du Massif central s’intègre progressivement à cette dynamique, fournissant chevaux de guerre ou bêtes de somme, animaux de viande pourvoyeurs de produits bruts (laine, peaux, graisse) ou élaborés (fromages, bacon, cuirs...), bois et métaux – y compris l’argent. En retour, remontent du sud de nouveaux produits, de nouvelles techniques, de nouveaux usages. Les routes s’animent, foires et marchés se multiplient, les productions artisanales prennent de l’ampleur dans le cadre ou à la périphérie des grands domaines religieux, cisterciens et ordres militaires. Textile (tissage, teinture des draps de laine et de chanvre), mégisserie, peausserie, ferronnerie entraînent l’apparition d’une classe d’artisans spécialisés et respectés, la prospérité de petits bourgs et l’usage accru du numéraire. L’aristocratie locale cherche elle aussi à s’adapter et à tirer bénéfice de cette manne : comtes et vicomtes contrôlent péages et marchés et s’attachent à rendre les chemins sûrs grâce aux sauf-conduits et au Commun de Paix établi en 1170. Les interférences entre montagne et littoral contribuent finalement à la prospérité commune, expliquant l’intense activité de construction d’églises, de châteaux et de ponts dont subsistent de nombreux vestiges.
Résumé de l'article :
Le XIIe siècle voit s’affirmer activités artisanales, commerciales, financières et intellectuelles dans un Bas-Languedoc ouvert sur le monde méditerranéen mais aussi en contact avec la France du Nord et le reste de l’Europe. Loin d’être une « arrière-cour » exclusivement rurale, le sud du Massif central s’intègre progressivement à cette dynamique, fournissant chevaux de guerre ou bêtes de somme, animaux de viande pourvoyeurs de produits bruts (laine, peaux, graisse) ou élaborés (fromages, bacon, cuirs...), bois et métaux – y compris l’argent. En retour, remontent du sud de nouveaux produits, de nouvelles techniques, de nouveaux usages. Les routes s’animent, foires et marchés se multiplient, les productions artisanales prennent de l’ampleur dans le cadre ou à la périphérie des grands domaines religieux, cisterciens et ordres militaires. Textile (tissage, teinture des draps de laine et de chanvre), mégisserie, peausserie, ferronnerie entraînent l’apparition d’une classe d’artisans spécialisés et respectés, la prospérité de petits bourgs et l’usage accru du numéraire. L’aristocratie locale cherche elle aussi à s’adapter et à tirer bénéfice de cette manne : comtes et vicomtes contrôlent péages et marchés et s’attachent à rendre les chemins sûrs grâce aux sauf-conduits et au Commun de Paix établi en 1170. Les interférences entre montagne et littoral contribuent finalement à la prospérité commune, expliquant l’intense activité de construction d’églises, de châteaux et de ponts dont subsistent de nombreux vestiges.
Auteur
DOUZOU, Alain
Année
2013
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2013, tome 125, n° 283, p. 341-369
Mot-clé
Rouergue (Aveyron)
Languedoc
Histoire du commerce
Commerce terrestre
Foires et marchés
Péages
Artisans - Artisanat
Commerce de la viande
Commerce de la laine
Languedoc
Histoire du commerce
Commerce terrestre
Foires et marchés
Péages
Artisans - Artisanat
Commerce de la viande
Commerce de la laine
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2013.8485
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2013_num_125_283_8485
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2013_num_125_283_8485