À la découverte d’un acteur de la Fronde à Bordeaux : la mission du baron de Vatteville (1649-1653)
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Titre
À la découverte d’un acteur de la Fronde à Bordeaux : la mission du baron de Vatteville (1649-1653)
Résumé de l'article :
Cité sporadiquement dans les ouvrages dédiés à l’histoire de la Fronde, le baron de Vatteville n’a jamais fait l’objet de recherches précises. Pourtant, Philippe IV, roi d’Espagne, le désigna pour intervenir en son nom auprès des frondeurs à Bordeaux de 1649 à 1653. Sa correspondance avec le Roi Catholique nous a révélé l’étendue de son action en France. Il devint un acteur de premier ordre dans l’histoire des relations hispano-frondeuses, puisqu’il signa en 1650 le traité de Saint-Sébastien avec l’envoyé du parti des Princes. Mieux encore, l’agent espagnol parvint à se constituer un réseau d’informateurs disséminés dans le Sud-Ouest de la France et à Paris, lui permettant ainsi d’informer son souverain de tout nouvel événement concernant les mouvements frondeurs, mais aussi et surtout de tout ce qui pouvait être relatif aux déplacements des troupes françaises. Car là fut le réel enjeu de la collusion hispano-frondeuse. La monarchie espagnole, en s’engageant auprès des frondeurs, comptait tirer profit des troubles français, pour reprendre le dessus dans la guerre qu’elle menait contre le roi Très Chrétien depuis 1635. Or, cet objectif fut presque atteint. Comment considérer la monarchie espagnole comme « décadente » à cette époque, alors que Philippe IV put discuter les termes du traité des Pyrénées de 1659 dans une position beaucoup moins inconfortable que celle dans laquelle il se trouvait aux traités de Westphalie en 1648 ?
Résumé de l'article :
Cité sporadiquement dans les ouvrages dédiés à l’histoire de la Fronde, le baron de Vatteville n’a jamais fait l’objet de recherches précises. Pourtant, Philippe IV, roi d’Espagne, le désigna pour intervenir en son nom auprès des frondeurs à Bordeaux de 1649 à 1653. Sa correspondance avec le Roi Catholique nous a révélé l’étendue de son action en France. Il devint un acteur de premier ordre dans l’histoire des relations hispano-frondeuses, puisqu’il signa en 1650 le traité de Saint-Sébastien avec l’envoyé du parti des Princes. Mieux encore, l’agent espagnol parvint à se constituer un réseau d’informateurs disséminés dans le Sud-Ouest de la France et à Paris, lui permettant ainsi d’informer son souverain de tout nouvel événement concernant les mouvements frondeurs, mais aussi et surtout de tout ce qui pouvait être relatif aux déplacements des troupes françaises. Car là fut le réel enjeu de la collusion hispano-frondeuse. La monarchie espagnole, en s’engageant auprès des frondeurs, comptait tirer profit des troubles français, pour reprendre le dessus dans la guerre qu’elle menait contre le roi Très Chrétien depuis 1635. Or, cet objectif fut presque atteint. Comment considérer la monarchie espagnole comme « décadente » à cette époque, alors que Philippe IV put discuter les termes du traité des Pyrénées de 1659 dans une position beaucoup moins inconfortable que celle dans laquelle il se trouvait aux traités de Westphalie en 1648 ?
Auteur
THIÉRY, Hélène
Année
2009
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2009, tome 121, n° 265 (<i>Le temps de la grande couronne d'Aragon</i>), p. 37-56
Mot-clé
Charles de Joux, baron de Watteville (1605-1670)
Fronde (1648-1653)
Bordeaux (Gironde)
Villes - Villages
Guyenne
XVIIe
Fronde (1648-1653)
Bordeaux (Gironde)
Villes - Villages
Guyenne
XVIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/anami.2009.7250
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2009_num_121_265_7250
www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_2009_num_121_265_7250