La question des biens nationaux à travers le cas ardéchois : bilan historiographique et analyse d'un enjeu révolutionnaire. [Ardèche]. [Thèse].
Item
Titre
La question des biens nationaux à travers le cas ardéchois : bilan historiographique et analyse d'un enjeu révolutionnaire. [Ardèche]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Montpellier III, 1996].
Résumé de la thèse :
L'objectif de cette thèse est de s'appuyer sur le cas de l'Ardèche pour reconsidérer l'ensemble de la problématique des biens nationaux. Dans ce but, la première partie est consacrée à une mise au point historiographique exhaustive. En reconstituant les différentes étapes de cette recherche, il est possible de faire apparaitre les constantes d'une interrogation mais également certains aspects trop rarement abordés. Cette approche permet à l'auteur d'élaborer une méthodologie permettant d'aborder la question dans sa globalité en confrontant ce cas régional aux exemples déjà étudiés. La seconde partie permet d'analyser, grâce à l'utilisation de l'informatique, l'impact précis des ventes. Cette étude quantitative souligne l'importance et la nature des biens vendus, ainsi que leur répartition entre les différentes composantes du clergé et des émigrés. Cette analyse des ventes est également l'occasion de faire le point sur le sort réservé au mobilier précieux et aux édifices. Enfin, l'étude du paiement des biens permet de replacer le problème des biens nationaux par rapport à la chute de l'assignat, tout en mesurant précisément les profits réalisés par les acheteurs. Enfin, la dernière partie est consacrée a l'impact social et politique des ventes. La répartition sociale des acheteurs permet de constater que la paysannerie a relativement bien profite des ventes en Ardèche. De plus, cette importance de la part paysanne est renforcée par les reventes postérieures des biens. Enfin, l'analyse de l'impact politique démontre que l'action des autorités révolutionnaires a souvent favorise l'accès aux ventes des acheteurs les plus modestes. Au delà des ventes, ces acheteurs, parmi lesquels se trouvent peu de grands notables, seront très souvent les victimes des chouans. Malgré l'apaisement intervenu sous le Consulat, la question constitue toujours une cause de tensions entre les anciens émigres et les bénéficiaires des ventes. Tensions qui ne se calmeront véritablement qu'a partir de l'indemnisation de 1825, dite du milliard des émigres. Incontestablement, la question des biens nationaux en Ardèche apparait comme un enjeu révolutionnaire majeur qui n'a pas toujours été évalue à sa juste valeur. En effet, au-delà de la Révolution, les conséquences de cette mutation foncière sans précédent marqueront la société ardéchoise jusqu'au cœur du XIXe siècle.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Montpellier III, 1996].
Résumé de la thèse :
L'objectif de cette thèse est de s'appuyer sur le cas de l'Ardèche pour reconsidérer l'ensemble de la problématique des biens nationaux. Dans ce but, la première partie est consacrée à une mise au point historiographique exhaustive. En reconstituant les différentes étapes de cette recherche, il est possible de faire apparaitre les constantes d'une interrogation mais également certains aspects trop rarement abordés. Cette approche permet à l'auteur d'élaborer une méthodologie permettant d'aborder la question dans sa globalité en confrontant ce cas régional aux exemples déjà étudiés. La seconde partie permet d'analyser, grâce à l'utilisation de l'informatique, l'impact précis des ventes. Cette étude quantitative souligne l'importance et la nature des biens vendus, ainsi que leur répartition entre les différentes composantes du clergé et des émigrés. Cette analyse des ventes est également l'occasion de faire le point sur le sort réservé au mobilier précieux et aux édifices. Enfin, l'étude du paiement des biens permet de replacer le problème des biens nationaux par rapport à la chute de l'assignat, tout en mesurant précisément les profits réalisés par les acheteurs. Enfin, la dernière partie est consacrée a l'impact social et politique des ventes. La répartition sociale des acheteurs permet de constater que la paysannerie a relativement bien profite des ventes en Ardèche. De plus, cette importance de la part paysanne est renforcée par les reventes postérieures des biens. Enfin, l'analyse de l'impact politique démontre que l'action des autorités révolutionnaires a souvent favorise l'accès aux ventes des acheteurs les plus modestes. Au delà des ventes, ces acheteurs, parmi lesquels se trouvent peu de grands notables, seront très souvent les victimes des chouans. Malgré l'apaisement intervenu sous le Consulat, la question constitue toujours une cause de tensions entre les anciens émigres et les bénéficiaires des ventes. Tensions qui ne se calmeront véritablement qu'a partir de l'indemnisation de 1825, dite du milliard des émigres. Incontestablement, la question des biens nationaux en Ardèche apparait comme un enjeu révolutionnaire majeur qui n'a pas toujours été évalue à sa juste valeur. En effet, au-delà de la Révolution, les conséquences de cette mutation foncière sans précédent marqueront la société ardéchoise jusqu'au cœur du XIXe siècle.
Auteur
TEYSSIER, Éric
Année
1996
Type
Thèse
Mot-clé
Ardèche (département)
Vivarais (Ardèche)
Biens nationaux
Contre-Révolution
Clergé
Confication des biens du clergé
Clergé séculier
Clergé régulier
Historiographie
Émigrés - Émigration (Révolution française)
Assignats
XVIIIe, XIXe
Vivarais (Ardèche)
Biens nationaux
Contre-Révolution
Clergé
Confication des biens du clergé
Clergé séculier
Clergé régulier
Historiographie
Émigrés - Émigration (Révolution française)
Assignats
XVIIIe, XIXe