"Cette catégorie d'êtres à jamais perdus" : les femmes incarcérées dans les maisons centrales du sud de la France (XIXe-début XXe siècles). [Thèse].
Item
Titre
"Cette catégorie d'êtres à jamais perdus" : les femmes incarcérées dans les maisons centrales du sud de la France (XIXe-début XXe siècles). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Toulouse II, 2018].
Résumé de la thèse :
Donner la parole aux captives pour écrire leur histoire, dans laquelle elles apparaissent trop souvent comme les témoins inaudibles, les placer au cœur de l’étude, tels sont les objectifs de ce travail sur les prisonnières des maisons centrales de Cadillac et de Montpellier dans le sud de la France, depuis la naissance de la prison pénale au tournant du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle : qui sont ces femmes, quelles sont leurs conditions d’incarcération, comment vivent-elles l’enfermement, entre résistances et adaptations aux tentatives de disciplinarisation exercées par la pénitentiaire ? Les réponses à ces questions évoluent non seulement en fonction des politiques pénales et des mutations sociétales, mais surtout au gré des sociabilités carcérales, plurielles et mouvantes : spécifiques aux prisons de femmes, les changements du personnel surveillant – composé successivement de gardiens laïques, de religieuses puis de surveillantes laïques – bouleversent le quotidien des détenues ; de même que les rapports aux proches, fragilisés par l’identification des condamnées comme fautives et par leur absence du foyer, à une époque où les femmes incarnent les gardiennes de la morale dans la famille et la société. Les archives pénitentiaires des départements où se situent ces deux centrales de femmes, la Gironde et l’Hérault, contiennent notamment des dossiers individuels de prisonnières, des correspondances de personnels, de détenues et de leur entourage. Par une approche au ras du sol, partant de l’intérieur des centrales, nous tâcherons de dépeindre cette microsociété emmurée en confrontant les directives nationales avec les réalités locales et les vécus individuels. Dans un monde carcéral dominé par le masculin, où les prisonnières sont très minoritaires, il s’agira de comprendre comment l’enfermement au féminin est pensé ou au contraire ignoré.
[Thèse de doctorat, Histoire contemporaine, Toulouse II, 2018].
Résumé de la thèse :
Donner la parole aux captives pour écrire leur histoire, dans laquelle elles apparaissent trop souvent comme les témoins inaudibles, les placer au cœur de l’étude, tels sont les objectifs de ce travail sur les prisonnières des maisons centrales de Cadillac et de Montpellier dans le sud de la France, depuis la naissance de la prison pénale au tournant du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle : qui sont ces femmes, quelles sont leurs conditions d’incarcération, comment vivent-elles l’enfermement, entre résistances et adaptations aux tentatives de disciplinarisation exercées par la pénitentiaire ? Les réponses à ces questions évoluent non seulement en fonction des politiques pénales et des mutations sociétales, mais surtout au gré des sociabilités carcérales, plurielles et mouvantes : spécifiques aux prisons de femmes, les changements du personnel surveillant – composé successivement de gardiens laïques, de religieuses puis de surveillantes laïques – bouleversent le quotidien des détenues ; de même que les rapports aux proches, fragilisés par l’identification des condamnées comme fautives et par leur absence du foyer, à une époque où les femmes incarnent les gardiennes de la morale dans la famille et la société. Les archives pénitentiaires des départements où se situent ces deux centrales de femmes, la Gironde et l’Hérault, contiennent notamment des dossiers individuels de prisonnières, des correspondances de personnels, de détenues et de leur entourage. Par une approche au ras du sol, partant de l’intérieur des centrales, nous tâcherons de dépeindre cette microsociété emmurée en confrontant les directives nationales avec les réalités locales et les vécus individuels. Dans un monde carcéral dominé par le masculin, où les prisonnières sont très minoritaires, il s’agira de comprendre comment l’enfermement au féminin est pensé ou au contraire ignoré.
Auteur
LE PENNEC
Année
2018
Type
Thèse
Mot-clé
Délinquance féminine
Prisons - Prisonniers - Prisonnières
Prisons de femmes
Emprisonnement
Cadillac-sur-Garonne (Gironde)
Montpellier (Hérault)
Villes - Villages
Guyenne
Languedoc
Prisons - Prisonniers - Prisonnières
Prisons de femmes
Emprisonnement
Cadillac-sur-Garonne (Gironde)
Montpellier (Hérault)
Villes - Villages
Guyenne
Languedoc