Implantation des ordres mendiants dans l'ancien diocèse de Genève (XIIIe - XVIIe siècle). [Thèse].
Item
Titre
Implantation des ordres mendiants dans l'ancien diocèse de Genève (XIIIe - XVIIe siècle). [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et histoire moderne, Lyon, 2021].
Résumé de la thèse :
Parler des ordres mendiants aujourd’hui, c’est évoquer une réalité qui semble avoir disparu. L’existence de ces dominicains, franciscains, carmes et augustins s’est pourtant perpétuée dans notre paysage urbain actuel via l’odonymie. Du petit hameau à la plus grande ville, on ne compte plus les « places des Jacobins », les « rues des cordeliers » ou encore les « quartiers des grands-carmes » et « quais des grands-augustins ». Nombreux sont les couvents ayant aujourd’hui disparu, réutilisés séculairement ou détruits, pour la plupart, après la Révolution française. Leurs toponymes, eux, perdurent et nous laissent entrevoir l’importante place qu’ils prenaient dans nos villes médiévales fleurissantes. Les ordres mendiants se sont développés en nombre dans la première moitié du XIIIe siècle. Ces religieux arrivent dans l’ancien diocèse de Genève, aire géographique de notre étude, au compte-goutte entre le XIIIe et le XVIe siècle, et s’installent dans les dix principales localités du territoire. Les éléments apportés par cette étude viennent s’ajouter aux nombreuses recherches déjà engagées sur l’ancien diocèse de Genève. L’histoire religieuse de ce territoire avait fait l’objet d’un important travail collectif dirigé par Henri Baud en 1985 mais dans lequel manquaient des développements sur les mendiants. Nos recherches portant sur l’implantation conventuelle de ces derniers nous ont amené à mieux comprendre les mécanismes ayant guidé leur expansion au Bas Moyen Âge. Nous avons pu démontrer qu’encore une fois dans l’histoire des mendiants, les fondations de ce diocèse en particulier étaient intimement liées au fait urbain et se calquaient sur le rythme de son développement. Ainsi, la quantité et la temporalité des implantations correspond-elle au lent essor des villes dans les Alpes du nord. Les mendiants ont donc investi cet espace contraint par la géographie, mais également par les conflits intestins ayant peu à peu donné une place de premier plan à la Maison de Savoie. C’est d’ailleurs clairement grâce à l’aide de cette dernière que les frères sont arrivés dans le diocèse. En s’intéressant plus particulièrement aux augustins, souvent délaissés dans les recherches générales sur les mendiants, nous avons également pu mettre en lumière une logique d’implantation primitive raisonnée qui n’avait pas encore été véritablement saisie. L’extension de nos recherches à l’ensemble de la province augustine de Bourgogne et de Narbonne a permis de démontrer la dimension diocésaine de leur expansion, avec la fondation d’un unique couvent par diocèse, et l’organisation des nouvelles implantations à l’échelle provinciale. Enfin, la confrontation des quatre ordres mendiants sur le territoire a pu être développée au travers de leurs lieux de vie, des couvents et de leurs composantes, avec des variations notables dans la taille et l’organisation des ensembles en fonction de la localisation et des sensibilité religieuses, observantes ou pas, de chacun. Dans tous les cas néanmoins, il a été démontré l’importance d’une spatialité partagée avec les laïcs qui disposaient à la fois d’une nef considérée comme « leur » église, mais également d’un cloître, ou du moins d’un espace assimilé, réservé dans les complexes conventuels.
[Thèse de doctorat, Histoire médiévale et histoire moderne, Lyon, 2021].
Résumé de la thèse :
Parler des ordres mendiants aujourd’hui, c’est évoquer une réalité qui semble avoir disparu. L’existence de ces dominicains, franciscains, carmes et augustins s’est pourtant perpétuée dans notre paysage urbain actuel via l’odonymie. Du petit hameau à la plus grande ville, on ne compte plus les « places des Jacobins », les « rues des cordeliers » ou encore les « quartiers des grands-carmes » et « quais des grands-augustins ». Nombreux sont les couvents ayant aujourd’hui disparu, réutilisés séculairement ou détruits, pour la plupart, après la Révolution française. Leurs toponymes, eux, perdurent et nous laissent entrevoir l’importante place qu’ils prenaient dans nos villes médiévales fleurissantes. Les ordres mendiants se sont développés en nombre dans la première moitié du XIIIe siècle. Ces religieux arrivent dans l’ancien diocèse de Genève, aire géographique de notre étude, au compte-goutte entre le XIIIe et le XVIe siècle, et s’installent dans les dix principales localités du territoire. Les éléments apportés par cette étude viennent s’ajouter aux nombreuses recherches déjà engagées sur l’ancien diocèse de Genève. L’histoire religieuse de ce territoire avait fait l’objet d’un important travail collectif dirigé par Henri Baud en 1985 mais dans lequel manquaient des développements sur les mendiants. Nos recherches portant sur l’implantation conventuelle de ces derniers nous ont amené à mieux comprendre les mécanismes ayant guidé leur expansion au Bas Moyen Âge. Nous avons pu démontrer qu’encore une fois dans l’histoire des mendiants, les fondations de ce diocèse en particulier étaient intimement liées au fait urbain et se calquaient sur le rythme de son développement. Ainsi, la quantité et la temporalité des implantations correspond-elle au lent essor des villes dans les Alpes du nord. Les mendiants ont donc investi cet espace contraint par la géographie, mais également par les conflits intestins ayant peu à peu donné une place de premier plan à la Maison de Savoie. C’est d’ailleurs clairement grâce à l’aide de cette dernière que les frères sont arrivés dans le diocèse. En s’intéressant plus particulièrement aux augustins, souvent délaissés dans les recherches générales sur les mendiants, nous avons également pu mettre en lumière une logique d’implantation primitive raisonnée qui n’avait pas encore été véritablement saisie. L’extension de nos recherches à l’ensemble de la province augustine de Bourgogne et de Narbonne a permis de démontrer la dimension diocésaine de leur expansion, avec la fondation d’un unique couvent par diocèse, et l’organisation des nouvelles implantations à l’échelle provinciale. Enfin, la confrontation des quatre ordres mendiants sur le territoire a pu être développée au travers de leurs lieux de vie, des couvents et de leurs composantes, avec des variations notables dans la taille et l’organisation des ensembles en fonction de la localisation et des sensibilité religieuses, observantes ou pas, de chacun. Dans tous les cas néanmoins, il a été démontré l’importance d’une spatialité partagée avec les laïcs qui disposaient à la fois d’une nef considérée comme « leur » église, mais également d’un cloître, ou du moins d’un espace assimilé, réservé dans les complexes conventuels.
Auteur
ROGER, Amélie
Année
2021
Type
Thèse
Mot-clé
Diocèses
Genève (Suisse)
Suisse romande
Genevois
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Savoie
Maison de Savoie
Ordres mendiants
Couvents
Dominicains
Franciscains
Augustins
Carmes
Villes - Villages
Genève (Suisse)
Suisse romande
Genevois
Histoire religieuse
Histoire ecclésiastique
Savoie
Maison de Savoie
Ordres mendiants
Couvents
Dominicains
Franciscains
Augustins
Carmes
Villes - Villages