Justice d’Église et justice laïque : complémentarités et rivalités en Gascogne (milieu XIe - début XIIIe s.)
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Titre
Justice d’Église et justice laïque : complémentarités et rivalités en Gascogne (milieu XIe - début XIIIe s.)
Résumé de l'article :
Du milieu du XIe au début du XIIIe siècle, la justice exercée par l’Église gasconne s’est profondément transformée, sous l’action des prélats réformateurs, notamment des légats pontificaux. Visant à développer la puissance de l’Église, le mouvement amorcé dans la seconde moitié du XIe siècle a eu comme but et comme moyen la hiérarchisation de l’institution ecclésiale et l’introduction d’un nouveau droit procédural. Il a fallu plus d’un siècle et des conflits exacerbés au sein de l’Église pour faire triompher dans certaines zones la conception d’une séparation profonde entre laïcs et religieux. Si les réformateurs l’emportent finalement dans ce domaine, leur lutte pour la suprématie vis-à-vis des princes laïcs échoue. Dans les pays de l’Adour et les Pyrénées, la collaboration entre princes et prélats reste de mise jusque dans la seconde moitié du XIIe siècle, avec une prédominance des laïcs. Pour sa part, le duc d’Aquitaine développe sa sphère d’intervention, par le biais de la paix et en développant son administration. En revanche l’Église a fait évoluer les procédures, même chez les laïcs. Les princes, mais aussi les habitants des bourgs, ont compris l’intérêt de ce nouveau droit, dont ils prennent certains éléments tout en conservant des pratiques anciennes. Partout, les procédures entre clercs et laïcs intègrent des preuves modernes, en trouvant des compromis procéduraux acceptables pour tous, et des nouvelles formes d’arbitrages.
Résumé de l'article :
Du milieu du XIe au début du XIIIe siècle, la justice exercée par l’Église gasconne s’est profondément transformée, sous l’action des prélats réformateurs, notamment des légats pontificaux. Visant à développer la puissance de l’Église, le mouvement amorcé dans la seconde moitié du XIe siècle a eu comme but et comme moyen la hiérarchisation de l’institution ecclésiale et l’introduction d’un nouveau droit procédural. Il a fallu plus d’un siècle et des conflits exacerbés au sein de l’Église pour faire triompher dans certaines zones la conception d’une séparation profonde entre laïcs et religieux. Si les réformateurs l’emportent finalement dans ce domaine, leur lutte pour la suprématie vis-à-vis des princes laïcs échoue. Dans les pays de l’Adour et les Pyrénées, la collaboration entre princes et prélats reste de mise jusque dans la seconde moitié du XIIe siècle, avec une prédominance des laïcs. Pour sa part, le duc d’Aquitaine développe sa sphère d’intervention, par le biais de la paix et en développant son administration. En revanche l’Église a fait évoluer les procédures, même chez les laïcs. Les princes, mais aussi les habitants des bourgs, ont compris l’intérêt de ce nouveau droit, dont ils prennent certains éléments tout en conservant des pratiques anciennes. Partout, les procédures entre clercs et laïcs intègrent des preuves modernes, en trouvant des compromis procéduraux acceptables pour tous, et des nouvelles formes d’arbitrages.
Auteur
COUDERC-BARRAUD, Hélène
Année
2007
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2007, n° 42 (<i>Les justices d’Église</i>), p. 21-46
Mot-clé
Histoire de la justice
Juridictions ecclésiastiques
Juridictions seigneuriales
Procédure civile
Gascogne
Juridictions et tribunaux
XIe, XIIe, XIIIe
Juridictions ecclésiastiques
Juridictions seigneuriales
Procédure civile
Gascogne
Juridictions et tribunaux
XIe, XIIe, XIIIe
URL
DOI : https://doi.org/10.3406/cafan.2007.1915
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2007_act_42_1_1915
www.persee.fr/doc/cafan_0575-061x_2007_act_42_1_1915