Vivre & construire la cité républicaine : une histoire de la Révolution et du processus de républicanisation à l'œuvre à Nancy (1792-an III). [Meurthe-et-Moselle]. [Thèse].
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Titre
Vivre & construire la cité républicaine : une histoire de la Révolution et du processus de républicanisation à l'œuvre à Nancy (1792-an III). [Meurthe-et-Moselle]. [Thèse].
[Thèse de doctorat, Histoire, Université de Lorraine, 2022].
Résumé de la thèse :
Cette thèse a pour objectif de poser les jalons chronologiques de l'histoire de la Révolution française à Nancy et d'étudier le processus de « républicanisation » qui s'y opère à partir de 1792, moment où le régime républicain remplace le régime monarchique. Le premier objectif fait écho à un regret de l'historien Christian Pfister, auteur d'une monumentale Histoire de Nancy publiée entre 1902 et 1909. Cette monographie, qui reste plus d'un siècle après sa sortie la référence en la matière, couvre une période historique allant du XIe siècle jusqu'à 1766, année où les duchés de Lorraine et de Bar sont intégrés dans le royaume de France et où Nancy perd son statut de capitale d'État. Pfister a toujours signifié le désir qu'il avait de poursuivre son travail par delà l'année 1766, mais les mutations et la retraite ne lui ont pas permis de poursuivre les recherches. En 1932 il demande à un de ses successeurs, André Gain, de se charger de ce 4e volume manquant et pour le convaincre, il avance le fait que « le sujet de ce tome est entièrement nouveau. On connaissait déjà le rôle de Nancy au moment où Charles le Téméraire en faisait le siège : mais qui connait l'histoire de Nancy pendant la Terreur ? ». André Gain ne donne pas suite, et les histoires de Nancy parues depuis Pfister ne consacrent jamais plus de quelques lignes ou pages à l'histoire de Nancy en Révolution. Cette thèse a donc pour but de combler en partie le manque historiographique signalé par Pfister. Pour se faire on a choisi de traiter de manière large l'avant-Révolution, pour sonder l'éventuel passif revendicatif de la population nancéienne, et le début de la Révolution sous la monarchie constitutionnelle (1789-1792), avant de traiter en détail ce que Pfister nomme « Terreur », c'est-à-dire les débuts de la 1ère République (1792-1794). Afin de ne pas se limiter à un récit seulement événementiel et chronologique, et afin d'apporter une modeste contribution à l'étude historique de la « République », il a été choisi d'aborder l'histoire de Nancy en Révolution sous l'angle de la « républicanisation ». Par ce terme on entend adapter un outil d'analyse que la sociologie nomme « socialisation », c'est-à-dire un processus qui tend à assurer une cohésion sociale à travers l'intériorisation par les individus de normes, de valeurs qui constituent la société et assurent sa continuité. La républicanisation se définit comme une socialisation, mais pensée dans un contexte de rupture et de radicalité, contrairement à la socialisation qui a pour but de pérenniser un ordre des choses, la républicanisation a vocation à établir un nouvel ordre des choses. Et ce nouvel état, symbolisé par la <i>res publica</i>, la chose commune, est à inventer sur un terrain politique marqué par le moment révolutionnaire. Il est question de voir comment, à travers ce processus de républicanisation, la République se construit au quotidien, de manière empirique, à travers les événements politiques, l'action des institutions locales mais aussi à travers ce que les sources nous laissent voire de la vie quotidienne et de ses interactions empreintes de politisation.
[Thèse de doctorat, Histoire, Université de Lorraine, 2022].
Résumé de la thèse :
Cette thèse a pour objectif de poser les jalons chronologiques de l'histoire de la Révolution française à Nancy et d'étudier le processus de « républicanisation » qui s'y opère à partir de 1792, moment où le régime républicain remplace le régime monarchique. Le premier objectif fait écho à un regret de l'historien Christian Pfister, auteur d'une monumentale Histoire de Nancy publiée entre 1902 et 1909. Cette monographie, qui reste plus d'un siècle après sa sortie la référence en la matière, couvre une période historique allant du XIe siècle jusqu'à 1766, année où les duchés de Lorraine et de Bar sont intégrés dans le royaume de France et où Nancy perd son statut de capitale d'État. Pfister a toujours signifié le désir qu'il avait de poursuivre son travail par delà l'année 1766, mais les mutations et la retraite ne lui ont pas permis de poursuivre les recherches. En 1932 il demande à un de ses successeurs, André Gain, de se charger de ce 4e volume manquant et pour le convaincre, il avance le fait que « le sujet de ce tome est entièrement nouveau. On connaissait déjà le rôle de Nancy au moment où Charles le Téméraire en faisait le siège : mais qui connait l'histoire de Nancy pendant la Terreur ? ». André Gain ne donne pas suite, et les histoires de Nancy parues depuis Pfister ne consacrent jamais plus de quelques lignes ou pages à l'histoire de Nancy en Révolution. Cette thèse a donc pour but de combler en partie le manque historiographique signalé par Pfister. Pour se faire on a choisi de traiter de manière large l'avant-Révolution, pour sonder l'éventuel passif revendicatif de la population nancéienne, et le début de la Révolution sous la monarchie constitutionnelle (1789-1792), avant de traiter en détail ce que Pfister nomme « Terreur », c'est-à-dire les débuts de la 1ère République (1792-1794). Afin de ne pas se limiter à un récit seulement événementiel et chronologique, et afin d'apporter une modeste contribution à l'étude historique de la « République », il a été choisi d'aborder l'histoire de Nancy en Révolution sous l'angle de la « républicanisation ». Par ce terme on entend adapter un outil d'analyse que la sociologie nomme « socialisation », c'est-à-dire un processus qui tend à assurer une cohésion sociale à travers l'intériorisation par les individus de normes, de valeurs qui constituent la société et assurent sa continuité. La républicanisation se définit comme une socialisation, mais pensée dans un contexte de rupture et de radicalité, contrairement à la socialisation qui a pour but de pérenniser un ordre des choses, la républicanisation a vocation à établir un nouvel ordre des choses. Et ce nouvel état, symbolisé par la <i>res publica</i>, la chose commune, est à inventer sur un terrain politique marqué par le moment révolutionnaire. Il est question de voir comment, à travers ce processus de républicanisation, la République se construit au quotidien, de manière empirique, à travers les événements politiques, l'action des institutions locales mais aussi à travers ce que les sources nous laissent voire de la vie quotidienne et de ses interactions empreintes de politisation.
Auteur
DAYNAC, Clément
Année
2022
Type
Thèse
Mot-clé
Concept de République
Républicanisme
Histoire politique
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Villes - Villages
Lorraine
Histoire des idées politiques
Révolution française
Histoire urbaine
XVIIIz
Républicanisme
Histoire politique
Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Villes - Villages
Lorraine
Histoire des idées politiques
Révolution française
Histoire urbaine
XVIIIz