Les défenseurs officieux : une défense sans barreaux. [Révolution française].
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Titre
Les défenseurs officieux : une défense sans barreaux. [Révolution française].
Résumé de l'article :
Conformément à leur volonté de rapprocher la justice de la Nation, les Constituants autorisent les citoyens à prendre la défense d'autrui devant les tribunaux et à désigner le conseil de leur choix pour les représenter en justice. La liberté de la défense devient ainsi la norme à partir de janvier 1 791 et met en avant de nouveaux acteurs de la plaidoirie qu'on nomme les défenseurs officieux. Ces hommes, amenés à remplacer les avocats dont la fonction a été supprimée au début de la Révolution, ne sont astreints à aucune règle professionnelle. Investis de la confiance des parties, ils doivent défendre idéalement l'ami et lui rendre service sans contrepartie financière. Leur parcours, critiqué dès la Révolution, montre que l'Assemblée constituante, malgré ses ambitions, n'est pas parvenue à effacer la règle selon laquelle défendre est un métier réservé aux praticiens du droit, même démunis de leur titre, et délaissé par des particuliers sans bagage juridique. Ainsi, la défense officieuse a surtout été une étape dans l'histoire du barreau, à une période où l'homme de loi, quelle que soit son origine professionnelle, inspire une certaine méfiance et de la crainte aux autorités politiques de la Révolution et du Consulat.
Résumé de l'article :
Conformément à leur volonté de rapprocher la justice de la Nation, les Constituants autorisent les citoyens à prendre la défense d'autrui devant les tribunaux et à désigner le conseil de leur choix pour les représenter en justice. La liberté de la défense devient ainsi la norme à partir de janvier 1 791 et met en avant de nouveaux acteurs de la plaidoirie qu'on nomme les défenseurs officieux. Ces hommes, amenés à remplacer les avocats dont la fonction a été supprimée au début de la Révolution, ne sont astreints à aucune règle professionnelle. Investis de la confiance des parties, ils doivent défendre idéalement l'ami et lui rendre service sans contrepartie financière. Leur parcours, critiqué dès la Révolution, montre que l'Assemblée constituante, malgré ses ambitions, n'est pas parvenue à effacer la règle selon laquelle défendre est un métier réservé aux praticiens du droit, même démunis de leur titre, et délaissé par des particuliers sans bagage juridique. Ainsi, la défense officieuse a surtout été une étape dans l'histoire du barreau, à une période où l'homme de loi, quelle que soit son origine professionnelle, inspire une certaine méfiance et de la crainte aux autorités politiques de la Révolution et du Consulat.
Auteur
DERASSE, Nicolas
Année
2007
Titre du périodique
Numéro
2007 (octobre-décembre), n° 350, p. 49-68 [Cet article fait partie d'un numéro thématique : <i>Justice, nation et ordre public</i>.
Mot-clé
Défenseurs officieux
Avocats
Barreaux
Histoire de la justice
Révolution française
Justice populaire
Liberté de la défense
Gratuité
Hommes de loi
Tribunaux criminels départementaux
XVIIIe
Avocats
Barreaux
Histoire de la justice
Révolution française
Justice populaire
Liberté de la défense
Gratuité
Hommes de loi
Tribunaux criminels départementaux
XVIIIe
URL
www.persee.fr/doc/ahrf_0003-4436_2007_num_350_1_3138