Les magistrats en révolte en 1789 ou la fin du rêve politique de la monarchie des juges.
Contenu
Titre
Les magistrats en révolte en 1789 ou la fin du rêve politique de la monarchie des juges.
Auteur
FIGEAC, Michel
Résumé
Résumé de l'article :
À partir d'une analyse historiographique, cet article invite à une relecture du comportement des parlementaires à la veille de la Révolution. En effet, si ce mouvement de révolte fut souvent considéré comme l'ultime réflexe archaïque de privilégiés, c'est en grande partie à cause d'une lecture très partielle des remontrances. Celles-ci s'appuyaient toujours sur la tradition historique, sur les textes anciens, sur des événements comme la Fronde, mais ces principes ancestraux étaient relus au service d'un discours politique neuf dont les Lumières, notamment Montesquieu, n'étaient pas absentes. Fascinés par le pouvoir et se voulant les garants des lois fondamentales, les juges avaient transformé l'opinion en jury jusqu'à l'appel aux États Généraux. Ils n'avaient pas perçu que le souverain n'occupant plus sa position d'arbitre que face à une assemblée, ils ne joueraient pas longtemps leur rôle d'instance de représentation auquel ils prétendaient, d'où l'irréversibilité de l'échec.
À partir d'une analyse historiographique, cet article invite à une relecture du comportement des parlementaires à la veille de la Révolution. En effet, si ce mouvement de révolte fut souvent considéré comme l'ultime réflexe archaïque de privilégiés, c'est en grande partie à cause d'une lecture très partielle des remontrances. Celles-ci s'appuyaient toujours sur la tradition historique, sur les textes anciens, sur des événements comme la Fronde, mais ces principes ancestraux étaient relus au service d'un discours politique neuf dont les Lumières, notamment Montesquieu, n'étaient pas absentes. Fascinés par le pouvoir et se voulant les garants des lois fondamentales, les juges avaient transformé l'opinion en jury jusqu'à l'appel aux États Généraux. Ils n'avaient pas perçu que le souverain n'occupant plus sa position d'arbitre que face à une assemblée, ils ne joueraient pas longtemps leur rôle d'instance de représentation auquel ils prétendaient, d'où l'irréversibilité de l'échec.
Année
2006
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2006, tome 25, n° 3, p. 385-400 [Cet article fait partie d'un numéro thématique : <i>Échec et magistrature</i>.
Mot-clé
Magistrats - Magistrature
Parlementaires (Ancien Régime)
Opposition parlementaire (Ancie Régime)
Révolution française
XVIIIe
Parlementaires (Ancien Régime)
Opposition parlementaire (Ancie Régime)
Révolution française
XVIIIe
URL
https://doi.org/10.3917/hes.063.0385
www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_2006_num_25_3_2608
www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_2006_num_25_3_2608