La réforme du calendrier dans une question quodlibétique de Henri de Runen (1444).
Contenu
Titre
La réforme du calendrier dans une question quodlibétique de Henri de Runen (1444).
Edition
In : Marie-Clotilde-HUBERT (études réunies par), <i>Construire le temps : normes et usages chronologiques au Moyen Âge</i>. [Recueil d’articles]. <i>Bibliothèque de l’École des chartes</i>, 1999, n° 157-1, p. 4-220.
Auteur
SOLAN, Olivier de
Résumé
Résumé de l'article :
Le manuscrit lat. fol. 246 de la Staatsbibliothek de Berlin livre le texte d'une curieuse question quodlibétique sur la célébration de Pâques, disputée à l'université d'Erfurt en 1444. Henri de Hildesheim, l'organisateur du quodlibet cette année-là, attribua la question au maître ès arts Henri de Runen, qui fut chargé de la résoudre. La transcription du texte fut effectuée, probablement d'après une version élaborée par le maître lui-même, par le premier propriétaire du manuscrit, Ludolf Borchtorp, qui avait tenu le rôle de <i>respondens</i> durant la dispute. Le raisonnement d'Henri de Runen se divise en trois articles : le premier est consacré à la mise en évidence des erreurs du calendrier, le deuxième à la détermination des causes de ces erreurs et à l'examen des solutions possibles, le troisième à la possibilité juridique et à l'opportunité politique d'une réforme. Au long du propos de l'auteur, qui se déroule, à la manière des terministes, d'une manière très logique et très méticuleuse, se forme une image précise et nouvelle du calendrier. Ce dernier apparaît comme une construction fictive, parallèle à la réalité mais nettement distincte : le calendrier ne contient ni équinoxes, ni nouvelles lunes, ni jours, mais seulement les signature ou les <i>denominationes</i> de ces phénomènes astronomiques. Une telle relativisation du comput conduit l'auteur à douter, comme peu l'ont osé avant lui, de l'utilité d'une réforme du calendrier.
Le manuscrit lat. fol. 246 de la Staatsbibliothek de Berlin livre le texte d'une curieuse question quodlibétique sur la célébration de Pâques, disputée à l'université d'Erfurt en 1444. Henri de Hildesheim, l'organisateur du quodlibet cette année-là, attribua la question au maître ès arts Henri de Runen, qui fut chargé de la résoudre. La transcription du texte fut effectuée, probablement d'après une version élaborée par le maître lui-même, par le premier propriétaire du manuscrit, Ludolf Borchtorp, qui avait tenu le rôle de <i>respondens</i> durant la dispute. Le raisonnement d'Henri de Runen se divise en trois articles : le premier est consacré à la mise en évidence des erreurs du calendrier, le deuxième à la détermination des causes de ces erreurs et à l'examen des solutions possibles, le troisième à la possibilité juridique et à l'opportunité politique d'une réforme. Au long du propos de l'auteur, qui se déroule, à la manière des terministes, d'une manière très logique et très méticuleuse, se forme une image précise et nouvelle du calendrier. Ce dernier apparaît comme une construction fictive, parallèle à la réalité mais nettement distincte : le calendrier ne contient ni équinoxes, ni nouvelles lunes, ni jours, mais seulement les signature ou les <i>denominationes</i> de ces phénomènes astronomiques. Une telle relativisation du comput conduit l'auteur à douter, comme peu l'ont osé avant lui, de l'utilité d'une réforme du calendrier.
Année
1999
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
B.E.C.
Numéro
1999, tome 157-1, p. 171-220
Mot-clé
Temps - Chronologie
Calendriers
Henri de Runen
XVe
Style de Pâques
Calendriers
Henri de Runen
XVe
Style de Pâques