Un crime passionnel dans la bourgeoisie provinciale à la Belle Époque : l'affaire Berthe Leclair. [15 juillet 1912, Rennes (Ille-et-Vilaine)].
Contenu
Titre
Un crime passionnel dans la bourgeoisie provinciale à la Belle Époque : l'affaire Berthe Leclair. [15 juillet 1912, Rennes (Ille-et-Vilaine)].
Auteur
TANGUY, Jean-François
Résumé
Résumé de l'article (Annales de Bretagne) :
Le crime passionnel est une des figures les plus présentes dans l’imaginaire social de la déviance, à l’époque contemporaine et peut-être bien avant. C’est aussi vrai dans le discours juridique que dans le roman et dans la presse. Lorsqu’il est mis en scène dans cette dernière, il prend la forme canonique du « fait divers » dont les règles sont nettement constituées à partir du triomphe de la « grande presse » périodique, à compter sans doute du deuxième tiers du XIXe siècle.
Le meurtre par Berthe Leclair de la maîtresse de son mari, à Rennes, au début du XXe siècle, constitue une illustration presque exemplaire de la nature du « fait divers » criminel de la Belle Époque : une histoire de passion, une affaire de sexe avec ce qu’il faut de transgression pour attirer l’attention d’un public supposé de bonnes mœurs mais toujours intéressé par les histoires qui tranchent sur son quotidien (ou du moins qui sont supposées le faire…), un cas situé dans un milieu « bourgeois » suscitant soit une identification, soit une forme de mise à distance créatrice d’émotions chez nombre de lecteurs, une manifestation d’une certaine forme d’émancipation féminine, et d’autres éléments encore, voilà ce qu’on y trouve.
Comment le fait brut lui-même a été simultanément construit par l’enquête policière et judiciaire et par la presse nationale et locale, comment il devient « un fait divers », constitue la question débattue ici.
Le crime passionnel est une des figures les plus présentes dans l’imaginaire social de la déviance, à l’époque contemporaine et peut-être bien avant. C’est aussi vrai dans le discours juridique que dans le roman et dans la presse. Lorsqu’il est mis en scène dans cette dernière, il prend la forme canonique du « fait divers » dont les règles sont nettement constituées à partir du triomphe de la « grande presse » périodique, à compter sans doute du deuxième tiers du XIXe siècle.
Le meurtre par Berthe Leclair de la maîtresse de son mari, à Rennes, au début du XXe siècle, constitue une illustration presque exemplaire de la nature du « fait divers » criminel de la Belle Époque : une histoire de passion, une affaire de sexe avec ce qu’il faut de transgression pour attirer l’attention d’un public supposé de bonnes mœurs mais toujours intéressé par les histoires qui tranchent sur son quotidien (ou du moins qui sont supposées le faire…), un cas situé dans un milieu « bourgeois » suscitant soit une identification, soit une forme de mise à distance créatrice d’émotions chez nombre de lecteurs, une manifestation d’une certaine forme d’émancipation féminine, et d’autres éléments encore, voilà ce qu’on y trouve.
Comment le fait brut lui-même a été simultanément construit par l’enquête policière et judiciaire et par la presse nationale et locale, comment il devient « un fait divers », constitue la question débattue ici.
Année
2009
Type
Article
Titre du périodique
Numéro
2009, n° 116, 1, p. 101-113
Mot-clé
Berthe Leclair
Crimes passionnels
Rennes (Ille-et-Vilaine)
Villes - Villages
Bretagne
XXe
Faits divers
XXe
Crimes passionnels
Rennes (Ille-et-Vilaine)
Villes - Villages
Bretagne
XXe
Faits divers
XXe