La résistance à la conscription dans les départements aquitains et pyrénéens (1798-1814). [Thèse]
Contenu
Titre
La résistance à la conscription dans les départements aquitains et pyrénéens (1798-1814). [Thèse]
[Thèse de l'École des chartes, 1980].
Introduction de la thèse :
L’épopée glorieuse des armées révolutionnaires et impériales est l’œuvre d’une institution qui a assuré à la France un nombre d’hommes illimité en face des armées de métier des monarchies européennes. La conscription, héritière de la levée en masse en l’an I, a permis le redressement d’une situation très compromise dans les derniers mois du Directoire. Par un recrutement régulier et sans cesse croissant, elle a rendu possible la continuation de la guerre sur tous les fronts et la création du grand Empire. Mais l’incontestable domination des armées françaises jusqu’à la campagne de Russie a longtemps masqué les difficultés énormes et la résistance acharnée suscitées dans certaines régions de l’Empire par les opérations de levée : douze départements du Sud-Ouest aquitain, des Pyrénées à la Dordogne, des Landes au Lot et au Tarn. Cette résistance a pris la forme de l’insoumission collective ou individuelle, parfois même de l’émeute. Ses implications dans la société civile sont très diverses : des familles entières sont la proie d’une répression sévère ; les maires, les préfets et le clergé mais aussi les parents des insoumis sont intéressés à la lutte contre la désobéissance militaire. L’insoumission elle-même provoque la présence dans les campagnes de toute une population marginale qui évolue en dehors des lois. C’est tout cela que nous avons voulu faire revivre dans les pays aquitains : la vie d’un arrière-front au moment où les armées françaises, conduites victorieusement à Bergen par Jourdan, poursuivent leur épopée à Marengo, Austerlitz, Iéna et Wagram, avant de piétiner dans la guérilla espagnole, s’enterrer en Russie et s’effondrer en Allemagne en 1813.
[Thèse de l'École des chartes, 1980].
Introduction de la thèse :
L’épopée glorieuse des armées révolutionnaires et impériales est l’œuvre d’une institution qui a assuré à la France un nombre d’hommes illimité en face des armées de métier des monarchies européennes. La conscription, héritière de la levée en masse en l’an I, a permis le redressement d’une situation très compromise dans les derniers mois du Directoire. Par un recrutement régulier et sans cesse croissant, elle a rendu possible la continuation de la guerre sur tous les fronts et la création du grand Empire. Mais l’incontestable domination des armées françaises jusqu’à la campagne de Russie a longtemps masqué les difficultés énormes et la résistance acharnée suscitées dans certaines régions de l’Empire par les opérations de levée : douze départements du Sud-Ouest aquitain, des Pyrénées à la Dordogne, des Landes au Lot et au Tarn. Cette résistance a pris la forme de l’insoumission collective ou individuelle, parfois même de l’émeute. Ses implications dans la société civile sont très diverses : des familles entières sont la proie d’une répression sévère ; les maires, les préfets et le clergé mais aussi les parents des insoumis sont intéressés à la lutte contre la désobéissance militaire. L’insoumission elle-même provoque la présence dans les campagnes de toute une population marginale qui évolue en dehors des lois. C’est tout cela que nous avons voulu faire revivre dans les pays aquitains : la vie d’un arrière-front au moment où les armées françaises, conduites victorieusement à Bergen par Jourdan, poursuivent leur épopée à Marengo, Austerlitz, Iéna et Wagram, avant de piétiner dans la guérilla espagnole, s’enterrer en Russie et s’effondrer en Allemagne en 1813.
Auteur
BERGES, Louis
Année
1980
Type
Thèse
Titre du périodique
Numéro
1980, p. 9-16
Mot-clé
Conscriptions - Conscrits
Insoumission - Insoumis
Aquitaine
Directoire
Consulat
Premier Empire
Guerres de la Révolution française
Guerres du Consulat et du Premier Empire
XVIIIe, XIXe
Insoumission - Insoumis
Aquitaine
Directoire
Consulat
Premier Empire
Guerres de la Révolution française
Guerres du Consulat et du Premier Empire
XVIIIe, XIXe