Le secret intérieur des ménages et les regards de la justice. Les relations personnelles entre époux en Belgique et en France au XIXe siècle.
Contenu
Titre
Le secret intérieur des ménages et les regards de la justice. Les relations personnelles entre époux en Belgique et en France au XIXe siècle.
Auteur
BEAUTHIER, Régine
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Les historiens du droit, de la vie privée et de la famille tendent le plus souvent à présenter la puissance maritale comme une réalité intangible de l’ordre familial durant tout le 19e siècle. Au vu des dispositions du Code Napoléon, l’histoire des femmes a contribué à mettre en exergue le triste sort de celles qui, par l’effet du mariage, furent réduites au statut d’« éternelles mineures ».
Or, curieusement, si les effets de la puissance maritale à l’égard de la capacité juridique de l’épouse et de l’organisation du régime des biens ont fait l’objet d’une abondante littérature, il n’en est pas de même de la dimension essentiellement personnelle de l’union conjugale. Obligation de cohabitation définie différemment pour les deux époux, obligation d’obéissance dans le chef de la femme en contrepartie d’une obligation de protection dans celui du mari, devoir de fidélité sanctionné de façon asymétrique, ont bien sûr été abondamment soulignés. Mais leur articulation et leurs contradictions éventuelles n’ont pas été explorées avec systématisme, de sorte que l’effectivité de la puissance maritale a été plus souvent postulée qu’analysée.
C’est à cette analyse que le présent ouvrage est consacré. Comment les époux devaient-ils assurer une « vie commune » ? Comment pouvait ou devait se développer leur sexualité ? Quels sentiments devaient-ils se manifester ? Au cœur de cette démarche, un dépouillement minutieux de la jurisprudence publiée en Belgique et en France sur le long 19e siècle, principalement en matière de divorce et de séparation de corps.
Les enjeux et les contradictions de l’ordre du mariage sont ainsi peu à peu dévoilés. Les limites de la puissance maritale sont également cernées. Éclate surtout le terrible malaise des juges : censés assurer le respect du mariage, ils furent contraints, par les requêtes dont les époux les saisissaient, à en examiner et à en dévoiler les désordres. Cette position paradoxale en amènera certains à développer d’intéressantes stratégies qui conduiront, en Belgique, à la fin du siècle, à des propositions de réforme législative d’une étonnante modernité.
Les historiens du droit, de la vie privée et de la famille tendent le plus souvent à présenter la puissance maritale comme une réalité intangible de l’ordre familial durant tout le 19e siècle. Au vu des dispositions du Code Napoléon, l’histoire des femmes a contribué à mettre en exergue le triste sort de celles qui, par l’effet du mariage, furent réduites au statut d’« éternelles mineures ».
Or, curieusement, si les effets de la puissance maritale à l’égard de la capacité juridique de l’épouse et de l’organisation du régime des biens ont fait l’objet d’une abondante littérature, il n’en est pas de même de la dimension essentiellement personnelle de l’union conjugale. Obligation de cohabitation définie différemment pour les deux époux, obligation d’obéissance dans le chef de la femme en contrepartie d’une obligation de protection dans celui du mari, devoir de fidélité sanctionné de façon asymétrique, ont bien sûr été abondamment soulignés. Mais leur articulation et leurs contradictions éventuelles n’ont pas été explorées avec systématisme, de sorte que l’effectivité de la puissance maritale a été plus souvent postulée qu’analysée.
C’est à cette analyse que le présent ouvrage est consacré. Comment les époux devaient-ils assurer une « vie commune » ? Comment pouvait ou devait se développer leur sexualité ? Quels sentiments devaient-ils se manifester ? Au cœur de cette démarche, un dépouillement minutieux de la jurisprudence publiée en Belgique et en France sur le long 19e siècle, principalement en matière de divorce et de séparation de corps.
Les enjeux et les contradictions de l’ordre du mariage sont ainsi peu à peu dévoilés. Les limites de la puissance maritale sont également cernées. Éclate surtout le terrible malaise des juges : censés assurer le respect du mariage, ils furent contraints, par les requêtes dont les époux les saisissaient, à en examiner et à en dévoiler les désordres. Cette position paradoxale en amènera certains à développer d’intéressantes stratégies qui conduiront, en Belgique, à la fin du siècle, à des propositions de réforme législative d’une étonnante modernité.
Editeur
Bruxelles, Bruylant
Année
2009
Type
Monographie
Pages
1446 p.
Mot-clé
Mariage
Droit de la famille
Histoire de la justice
Belgique
XIXe
Puissance maritale
Vie commune
Droit de la famille
Histoire de la justice
Belgique
XIXe
Puissance maritale
Vie commune