Les châtelains domaniaux dans le comté de Bourgogne au milieu du XIVe siècle. <i>Entrer au service du Prince</i>.
Contenu
Titre
Les châtelains domaniaux dans le comté de Bourgogne au milieu du XIVe siècle. <i>Entrer au service du Prince</i>.
Auteur
LE STRAT-LELONG, Sylvie
Résumé
Résumé :
L'ensemble des forteresses domaniales du comté de Bourgogne sous les principats d'Eudes IV (1330-1349) et de Philippe de Rouvres (1349-1361) est administré par des châtelains, dont le nomination est fortement encadrée par le pouvoir central, qui exige d'eux la prestation d'un serment de fidélité et de l'hommage. Leur affectation privilégie une implantation locale afin de tirer le meilleur parti des réseaux d'influence de ces agents. Bien qu'elle soit exceptionnellement ouverte à des roturiers, il semble que la fonction se soit aristocratisée et qu'elle soit devenue l'apanage de véritables lignées châtelaines, parmi lesquelles apparaissent de nouvelles familles également détentrices de maisons fortes à titre personnel, et socialement plus élevées que les anciennes. Elles sont issues essentiellement de la noblesse rurale, mais compte aussi quelques urbains. L'exercice de la fonction de châtelain leur permet de sceller leur ralliement au pouvoir comtal en cette période d'opposition nobiliaire, ainsi que de trouver un remède à la crise dont elles sont les victimes. La société châtelaine constitue un véritable groupe social, avec ses alliances et ses relations internes, mais qui reste malgré tout ouvert. Elle fournit au pouvoir un réservoir d'hommes compétents où puiser selon les besoins. En effet, si la fonction jouit d'un certain prestige, elle n'apparaît pas comme un tremplin social ou une fin de carrière, car il existe une grande mobilité entre les différents offices de la principauté.
L'ensemble des forteresses domaniales du comté de Bourgogne sous les principats d'Eudes IV (1330-1349) et de Philippe de Rouvres (1349-1361) est administré par des châtelains, dont le nomination est fortement encadrée par le pouvoir central, qui exige d'eux la prestation d'un serment de fidélité et de l'hommage. Leur affectation privilégie une implantation locale afin de tirer le meilleur parti des réseaux d'influence de ces agents. Bien qu'elle soit exceptionnellement ouverte à des roturiers, il semble que la fonction se soit aristocratisée et qu'elle soit devenue l'apanage de véritables lignées châtelaines, parmi lesquelles apparaissent de nouvelles familles également détentrices de maisons fortes à titre personnel, et socialement plus élevées que les anciennes. Elles sont issues essentiellement de la noblesse rurale, mais compte aussi quelques urbains. L'exercice de la fonction de châtelain leur permet de sceller leur ralliement au pouvoir comtal en cette période d'opposition nobiliaire, ainsi que de trouver un remède à la crise dont elles sont les victimes. La société châtelaine constitue un véritable groupe social, avec ses alliances et ses relations internes, mais qui reste malgré tout ouvert. Elle fournit au pouvoir un réservoir d'hommes compétents où puiser selon les besoins. En effet, si la fonction jouit d'un certain prestige, elle n'apparaît pas comme un tremplin social ou une fin de carrière, car il existe une grande mobilité entre les différents offices de la principauté.
Année
2011
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
2011, t; 68, p. 37-61
Mot-clé
Châtelains domaniaux
Nobles - Noblesse
Administration provinciale
Franche-Comté
XIVe
Châteaux forts
Hommage féodal
Nobles - Noblesse
Administration provinciale
Franche-Comté
XIVe
Châteaux forts
Hommage féodal