Leçons. Tome IV. L'inestimable objet de la transmission. Étude sur le principe généalogique en Occident.
Contenu
Titre
Leçons. Tome IV. L'inestimable objet de la transmission. Étude sur le principe généalogique en Occident.
Auteur
LEGENDRE, Pierre
Résumé
Présentation de l'ouvrage :
Ce livre s'adresse d'abord aux juristes et aux psychanalystes, puis à ceux qui, étudiant l'anthropologie ou l'histoire de la reproduction, s'accorderaient sur ceci : les institutions sont un phénomène de la vie. Dès lors, quel rapport y a-t-il entre la normativité juridique et l'ordre du vivant ? L'effervescence industrialiste réinvestit aujourd'hui le champ dogmatique du social, ce champ des lois où prend consistance le politique pour produire la différenciation humaine en donnant statut au vivant parlant. Le juridisme ici témoigne par ses catégories généalogiques, constitutives de la subjectivité. La généalogie est au cœur des procédures normatives fabriquées par l'humanité pour survivre et se répandre. Immuable est le point visé : ce qui fait que la vie est la vie. La mise généalogique est-elle perdue pour un sujet, la vie ne vit pas. Ainsi notre condition inconsciente impose-t-elle un nouvel examen du droit, entendu comme science du vivant parlant. Pour les sociétés elles-mêmes, le discours de généalogie n'est jamais caduc, puisqu'elles ont à se fonder pour vivre, transcendant les individus qui passent. Mais, surtout, en codifiant les filiations, ce discours touche aux racines du pouvoir, au réglage de l'image de l'autre, enfin au principe de Raison. L'ultime question débouche sur les enjeux de meurtre et les formes indéfiniment réinventées du sacrifice humain. Ces Leçons IV clarifient le point structural de la normativité. Il ne suffit pas de produire la chair humaine, encore faut-il l'instituer, c'est-à-dire nouer le biologique, le social et l'inconscient par des moyens juridiques qui fassent loi généalogique pour le sujet.
Ce livre s'adresse d'abord aux juristes et aux psychanalystes, puis à ceux qui, étudiant l'anthropologie ou l'histoire de la reproduction, s'accorderaient sur ceci : les institutions sont un phénomène de la vie. Dès lors, quel rapport y a-t-il entre la normativité juridique et l'ordre du vivant ? L'effervescence industrialiste réinvestit aujourd'hui le champ dogmatique du social, ce champ des lois où prend consistance le politique pour produire la différenciation humaine en donnant statut au vivant parlant. Le juridisme ici témoigne par ses catégories généalogiques, constitutives de la subjectivité. La généalogie est au cœur des procédures normatives fabriquées par l'humanité pour survivre et se répandre. Immuable est le point visé : ce qui fait que la vie est la vie. La mise généalogique est-elle perdue pour un sujet, la vie ne vit pas. Ainsi notre condition inconsciente impose-t-elle un nouvel examen du droit, entendu comme science du vivant parlant. Pour les sociétés elles-mêmes, le discours de généalogie n'est jamais caduc, puisqu'elles ont à se fonder pour vivre, transcendant les individus qui passent. Mais, surtout, en codifiant les filiations, ce discours touche aux racines du pouvoir, au réglage de l'image de l'autre, enfin au principe de Raison. L'ultime question débouche sur les enjeux de meurtre et les formes indéfiniment réinventées du sacrifice humain. Ces Leçons IV clarifient le point structural de la normativité. Il ne suffit pas de produire la chair humaine, encore faut-il l'instituer, c'est-à-dire nouer le biologique, le social et l'inconscient par des moyens juridiques qui fassent loi généalogique pour le sujet.
Editeur
Paris, Fayard
Année
1985
Type
Monographie
Pages
408 p.
Mot-clé
Transmissions - Successions
Généalogies
Généalogies