Femmes et enfants dijonnais à l'épreuve de la peste noire et de ses récurrences. [Dijon, Côte-d'Or].
Contenu
Titre
Femmes et enfants dijonnais à l'épreuve de la peste noire et de ses récurrences. [Dijon, Côte-d'Or].
Auteur
GALANAUD, Anne et Pierre
Résumé
Résumé :
« Les registres de la première série conservée des comptes de l'impôt des marcs reflètent la population dijonnaise dans les dernières années de la décade qui fait suite à la Peste noire (1356-1360). Ces documents fiscaux sont très particuliers par le nombre élevé des chefs de feux imposés pour eux-mêmes « et pour » une femme (qui est en général leur épouse, veuve d'un premier mari), ou bien « et pour » un enfant, voire plusieurs enfants (appartenant ou non à une même fratrie). Un nombre inhabituel de chefs de feux imposés au titre d'une « eschoite » est également retrouvé. Nous proposons que ces mentions, témoins indirects et à distance d'un surcroît de décès, constituent des traces méconnues de la première peste qui marqua la fin du Moyen Âge. L'analyse des 50 registres des marcs établis entre 1376 et 1447 révèle que certaines de ces mentions sont retrouvées, sur un mode mineur, dans les registres faisant suite aux épidémies, en même temps qu'elles apportent un éclairage complémentaire sur le destin des familles dans ces périodes de surmortalité. Ainsi les femmes et enfants dijonnais, en échappant à leur statut de victimes obscures des malheurs du temps, fournissent un témoignage inédit de la Peste noire et de ses récurrences. »
« Les registres de la première série conservée des comptes de l'impôt des marcs reflètent la population dijonnaise dans les dernières années de la décade qui fait suite à la Peste noire (1356-1360). Ces documents fiscaux sont très particuliers par le nombre élevé des chefs de feux imposés pour eux-mêmes « et pour » une femme (qui est en général leur épouse, veuve d'un premier mari), ou bien « et pour » un enfant, voire plusieurs enfants (appartenant ou non à une même fratrie). Un nombre inhabituel de chefs de feux imposés au titre d'une « eschoite » est également retrouvé. Nous proposons que ces mentions, témoins indirects et à distance d'un surcroît de décès, constituent des traces méconnues de la première peste qui marqua la fin du Moyen Âge. L'analyse des 50 registres des marcs établis entre 1376 et 1447 révèle que certaines de ces mentions sont retrouvées, sur un mode mineur, dans les registres faisant suite aux épidémies, en même temps qu'elles apportent un éclairage complémentaire sur le destin des familles dans ces périodes de surmortalité. Ainsi les femmes et enfants dijonnais, en échappant à leur statut de victimes obscures des malheurs du temps, fournissent un témoignage inédit de la Peste noire et de ses récurrences. »
Année
2010
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
M.S.H.D.B.
Numéro
2010, t. 67, p. 119-136
Mot-clé
Peste noire
Dijon (Côte-d'Or)
Démographie historique
Mortalité
Bourgogne
Veuves - Veuvage
Orphelins
Impôts - Fiscalité
Impôts des marcs
XIVe, XVe
Épidémies - Maladies
Dijon (Côte-d'Or)
Démographie historique
Mortalité
Bourgogne
Veuves - Veuvage
Orphelins
Impôts - Fiscalité
Impôts des marcs
XIVe, XVe
Épidémies - Maladies