Juifs et Protestants en France. Les affinités électives XVIe-XXIe siècles.
Contenu
Titre
Juifs et Protestants en France. Les affinités électives XVIe-XXIe siècles.
Edition
Compte rendu de Jacques POUJOL in : <i>Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français</i>, cf. infra.
Auteur
CABANEL, Patrick
Résumé
Présentation de l'éditeur :
Y a-t-il eu, face aux juifs, des chrétiens différents, capables de s'extraire plus vite de cet antijudaïsme pluriséculaire dont on sait qu'il a frayé la voie à l'antisémitisme dans l'Allemagne luthérienne comme dans la France catholique ? Il semble que ce fut le cas des protestants français. Calvin a été le premier à parler autrement des juifs et de leur salut et, en dépit d'exceptions, ses héritiers l'ont suivi, parfois sous les traits d'un millénarisme philosémite.
L'histoire a fait le reste. Marquée par les tribulations, l'exil et la fidélité, elle a rendu les huguenots français, nourris de l'Ancien Testament, exceptionnellement proches des juifs. Les deux minorités se croisaient dans le Livre, dans la diaspora européenne, dans la modernité. La Révolution française a fait des uns et des autres des citoyens de plein droit, la République laïque les a vus actifs dans plusieurs de ses chantiers. Expérience unique de judéo-protestantisme, que les antisémites et les maurrassiens ont violemment dénoncée. Les protestants ont été dreyfusards. N'avaient-ils pas eu leur affaire Calas ? De même, pendant les années noires, les replis secrets des Cévennes ont accueilli par centaines les nouveaux parias de Vichy, tandis que l'Eglise réformée rappelait publiquement la solidarité des chrétiens et des juifs. Il y a désormais une mémoire partagée, même si le conflit israélo-palestinien est venu troubler les choses.
Y a-t-il eu, face aux juifs, des chrétiens différents, capables de s'extraire plus vite de cet antijudaïsme pluriséculaire dont on sait qu'il a frayé la voie à l'antisémitisme dans l'Allemagne luthérienne comme dans la France catholique ? Il semble que ce fut le cas des protestants français. Calvin a été le premier à parler autrement des juifs et de leur salut et, en dépit d'exceptions, ses héritiers l'ont suivi, parfois sous les traits d'un millénarisme philosémite.
L'histoire a fait le reste. Marquée par les tribulations, l'exil et la fidélité, elle a rendu les huguenots français, nourris de l'Ancien Testament, exceptionnellement proches des juifs. Les deux minorités se croisaient dans le Livre, dans la diaspora européenne, dans la modernité. La Révolution française a fait des uns et des autres des citoyens de plein droit, la République laïque les a vus actifs dans plusieurs de ses chantiers. Expérience unique de judéo-protestantisme, que les antisémites et les maurrassiens ont violemment dénoncée. Les protestants ont été dreyfusards. N'avaient-ils pas eu leur affaire Calas ? De même, pendant les années noires, les replis secrets des Cévennes ont accueilli par centaines les nouveaux parias de Vichy, tandis que l'Eglise réformée rappelait publiquement la solidarité des chrétiens et des juifs. Il y a désormais une mémoire partagée, même si le conflit israélo-palestinien est venu troubler les choses.
Editeur
Paris, Fayard (<i>Les dieux dans la cité</i>)
Année
2004
Type
Monographie
Titre du périodique
Numéro
2005, t. 151, avril-juin, p. 341-345
Pages
360 p.
Mot-clé
Juifs
Protestants - Réforme
Judaïsme
Minorités religieuses
XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe, XXIe
Protestants - Réforme
Judaïsme
Minorités religieuses
XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIXe, XXe, XXIe