Une hypothèse toute romaine : le maître complice de l'esclave aux Antilles. <i>Non in omnia servus domino parere debet</i> (Dig. XXXXIV 7, 20).
Contenu
Titre
Une hypothèse toute romaine : le maître complice de l'esclave aux Antilles. <i>Non in omnia servus domino parere debet</i> (Dig. XXXXIV 7, 20).
Auteur
MIGNOT, Dominique Aimé
Résumé
Résumé.La situation du maître propriétaire de son esclave a trop longtemps été perçue comme un état de supériorité accordant tous les droits à celui-ci et soumettant <i>a contrario</i> la gent servile aux caprices et à la volontédu maître. Une telle vision omet de rapporter que le servus antillais à l'instar de l'esclave romain constitue avant toute chose le prolongement même de la volonté du maître; si celui-ci se doit d'obéir ou d'agir en son nom, il expose la responsabilité de son « commettant» aussi bien au civil qu'au criminel. Mieux encore, le propriétaire d'esclave(s) peut être poursuivi en raison de son ordre qui contrevient aux règles de la cité ou du bon voisinage soit qu'il ait incité son serviteur à commettre une action « injuste» soit qu'il ait participé de son propre fait, soit que par sa propre négligence il n'ait pas suffisamment contrôlé l'agissement de ses gens. Dans toutes ces hypothèses on peut discerner la trame du droit romain et celle de la vieille loi Aquilia. Et cette résurgence n'est pas sans intérêt pour mieux comprendre la portée du droit esclavagiste dans les possessions françaises d'Amérique à la fin de l'Ancien Régime.
Année
2006
Type
Article
Titre du périodique
Titre court
R.H.D.
Numéro
2006, n° 2, p. 259-268
Mot-clé
Esclaves - Esclavage
Complicité
Antilles
Responsabilité civile
Lex Aquilia
Responsabilité pénale
Complicité
Antilles
Responsabilité civile
Lex Aquilia
Responsabilité pénale