Frontière et habitat fortifié à la fin du Moyen Âge : l'exemple des marges septentrionales du comté de Genève (XIIe-XIVe siècle).
Contenu
Titre
Frontière et habitat fortifié à la fin du Moyen Âge : l'exemple des marges septentrionales du comté de Genève (XIIe-XIVe siècle).
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 2000].
Résumé de la thèse :
De la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle, le comté de Genève vit la fragmentation de ses terres septentrionnales et la formation des seigneuries de Faucigny, de Gex et de Vaud. Les comtes de Genève durent progressivement se retirer en deçà du lac Léman, du Rhône et de l'Arve, perdant la ville de Genève, tandis que les comtes de Savoie se taillèrent d'importants domaines de part et d'autres du lac et sur la rive droite du Rhône. L'émergence des principautés résulta de l'affaiblissement du Saint-Empire romain germanique, des tentatives d'annexion du royaume d'Arles et de Vienne par la France et des conquêtes de la maison de Savoie. Les conflits furent orchestrés dès le milieu du XIIIe siècle par les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois. Ils agissaient en vertu des droits de succession qui leur provenaient des sires de Faucigny, ces derniers étant en effet parvenus à déstabiliser les comtes de Genève et à soumettre une grande partie de l'aristocratie lémanique. Les rivalités delphino-savoyardes provoquèrent une généralisation des guerres à la moitié nord du royaume d'Arles et de Vienne. En outre, le contrôle des cols jurassiens amena l'intervention des Chalon-Arlay autour du Léman, tandis que les Savoie et les dauphins cherchèrent à s'implanter en comté de Bourgogne. Les guerres favorisèrent la formation de véritables États en puissance. Les principaux belligérants territorialisèrent lentement leur pouvoir et construisirent leur souveraineté grâce à la formation de puissants réseaux de châteaux, de bourgs fortifiés, de châtellenies et de bailliages. Les affrontements permirent des innovations architectruales et techniques majeures et une modification typologique de l'habitat fortifié. Les circonscriptions entraînèrent la fixation de limites locales précises, militaires, politiques et juridiques, qui s'étendirent peu à peu à l'ensemble des principautés. Mais la prise de conscience de limites d'État et de frontières militaires ne date que des années 1330-1350.
Thèse de doctorat, Histoire, Lyon II, 2000].
Résumé de la thèse :
De la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle, le comté de Genève vit la fragmentation de ses terres septentrionnales et la formation des seigneuries de Faucigny, de Gex et de Vaud. Les comtes de Genève durent progressivement se retirer en deçà du lac Léman, du Rhône et de l'Arve, perdant la ville de Genève, tandis que les comtes de Savoie se taillèrent d'importants domaines de part et d'autres du lac et sur la rive droite du Rhône. L'émergence des principautés résulta de l'affaiblissement du Saint-Empire romain germanique, des tentatives d'annexion du royaume d'Arles et de Vienne par la France et des conquêtes de la maison de Savoie. Les conflits furent orchestrés dès le milieu du XIIIe siècle par les comtes de Savoie et les dauphins de Viennois. Ils agissaient en vertu des droits de succession qui leur provenaient des sires de Faucigny, ces derniers étant en effet parvenus à déstabiliser les comtes de Genève et à soumettre une grande partie de l'aristocratie lémanique. Les rivalités delphino-savoyardes provoquèrent une généralisation des guerres à la moitié nord du royaume d'Arles et de Vienne. En outre, le contrôle des cols jurassiens amena l'intervention des Chalon-Arlay autour du Léman, tandis que les Savoie et les dauphins cherchèrent à s'implanter en comté de Bourgogne. Les guerres favorisèrent la formation de véritables États en puissance. Les principaux belligérants territorialisèrent lentement leur pouvoir et construisirent leur souveraineté grâce à la formation de puissants réseaux de châteaux, de bourgs fortifiés, de châtellenies et de bailliages. Les affrontements permirent des innovations architectruales et techniques majeures et une modification typologique de l'habitat fortifié. Les circonscriptions entraînèrent la fixation de limites locales précises, militaires, politiques et juridiques, qui s'étendirent peu à peu à l'ensemble des principautés. Mais la prise de conscience de limites d'État et de frontières militaires ne date que des années 1330-1350.
Edition
Thèse, Université de Lyon 2
Auteur
LA CORBIERE, Matthieu de
Editeur
A.N.R.T.
Année
2000
Type
Thèse
Pages
679 p.
Mot-clé
Moyen Âge
Places fortes et fortifications
Frontières et limites
Genève (Suisse)
Maisons-fortes
Royaume de Bourgogne
Châteaux forts
Savoie
XIIe, XIIIe, XIVe
Places fortes et fortifications
Frontières et limites
Genève (Suisse)
Maisons-fortes
Royaume de Bourgogne
Châteaux forts
Savoie
XIIe, XIIIe, XIVe