La France et le Concile de Trente (1518-1563). [Thèse].
Contenu
Titre
La France et le Concile de Trente (1518-1563). [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1996.
Résumé de la thèse :
La politique conciliaire du royaume de France a été caricaturée comme un refus permanent. Mais la durée du concile s'explique surtout par les structures de la vie diplomatique. La politique conciliaire de Francois Ier oscille entre collaboration et refus. Le concile n'est qu'un enjeu secondaire, même si le roi espère réaliser la concorde religieuse autour de lui, par une assemblée de théologiens qu'il contrôlerait. Ce souci de contrôle est la seule constante de la politique conciliaire française. Henri II soutient le concile transféré à Bologne contre la volonté de l'empereur, tandis qu'il refuse son retour a Trente sous Jules III. Cette "crise gallicane" est révélatrice des limites de la politique religieuse française. Après 1559, le concile peut apparaitre comme une solution. Mais tous ne l'interprètent pas de la même façon. Le concile renforce l'esprit de parti au lieu d'établir la concorde. Quant aux conceptions du concile en France, le déclin de la théologie conciliariste est compensé par un conciliarisme historique, qui exalte les vertus de ces assemblées, et par une pratique conciliaire en France même. Ce modèle doit faire face aux critiques de la reforme, reprenant des thèmes humanistes et gallicans. Malgré ces critiques, Trente rencontre un écho. Étudiant la participation des Français au concile, on peut constater leur mauvaise volonté, mais aussi une sociabilité conciliaire. Ils montrent leur indépendance à l'égard du pouvoir royal. Ils souscrivent aux reformes conciliaires. Avec les théologiens, ils refusent clairement toute concession a la Reforme, mais veulent le respect du particularisme gallican.
Thèse de doctorat, Histoire, Paris X-Nanterre, 1996.
Résumé de la thèse :
La politique conciliaire du royaume de France a été caricaturée comme un refus permanent. Mais la durée du concile s'explique surtout par les structures de la vie diplomatique. La politique conciliaire de Francois Ier oscille entre collaboration et refus. Le concile n'est qu'un enjeu secondaire, même si le roi espère réaliser la concorde religieuse autour de lui, par une assemblée de théologiens qu'il contrôlerait. Ce souci de contrôle est la seule constante de la politique conciliaire française. Henri II soutient le concile transféré à Bologne contre la volonté de l'empereur, tandis qu'il refuse son retour a Trente sous Jules III. Cette "crise gallicane" est révélatrice des limites de la politique religieuse française. Après 1559, le concile peut apparaitre comme une solution. Mais tous ne l'interprètent pas de la même façon. Le concile renforce l'esprit de parti au lieu d'établir la concorde. Quant aux conceptions du concile en France, le déclin de la théologie conciliariste est compensé par un conciliarisme historique, qui exalte les vertus de ces assemblées, et par une pratique conciliaire en France même. Ce modèle doit faire face aux critiques de la reforme, reprenant des thèmes humanistes et gallicans. Malgré ces critiques, Trente rencontre un écho. Étudiant la participation des Français au concile, on peut constater leur mauvaise volonté, mais aussi une sociabilité conciliaire. Ils montrent leur indépendance à l'égard du pouvoir royal. Ils souscrivent aux reformes conciliaires. Avec les théologiens, ils refusent clairement toute concession a la Reforme, mais veulent le respect du particularisme gallican.
Auteur
TALLON, Alain
Editeur
ANRT, 1996, 3 MF
Année
1996
Type
Thèse
Mot-clé
Histoire religieuse
Concile de Trente
Histoire ecclésiastique
France
Législation conciliaire
Gallicanisme
XVIe
Concile de Trente
Histoire ecclésiastique
France
Législation conciliaire
Gallicanisme
XVIe