Saints et reliques, des décrétalistes à Benoît XIV. [Thèse]
Contenu
Titre
Saints et reliques, des décrétalistes à Benoît XIV. [Thèse]
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris XI, 1997].
Résumé de la thèse :
Formé de manière coutumière au cours du Moyen Âge, le droit des saints et des reliques contribua, des le milieu du XIIIe siècle, au développement du centralisme romain. Ce mouvement conduisit la papauté à se réserver, dans une première étape, le droit exclusif de procéder a la canonisation des saints. Afin de retirer aux évêques tout pouvoir en matière d'approbation de la sainteté, elle imagina, pour la catégorie particulière des bienheureux, une forme nouvelle de reconnaissance, celle de la béatification. Définitivement fixé au début du XVIIe siècle, ce mode d'approbation était conçu comme la première étape d'une longue et complexe procédure débouchant sur la canonisation du saint. De la même manière, la papauté s'attacha à imprimer son contrôle sur les questions relatives aux reliques. Non sans diverses résistances et certains tâtonnements juridiques, elle s'attribua le monopole de l'approbation des nouvelles reliques. Elle contrôla les manifestations de sainteté dont les reliques pouvaient être l'objet et régla les effets juridiques attaches a leur approbation. Sur le terrain, les évêques incarnaient toutefois l'autorité la plus compétente pour faire respecter la discipline du culte des reliques. Ayant conserve le droit d'approuver les anciennes reliques, ils se chargeaient généralement de toutes les opérations de reconnaissance. Ils fixaient les conditions d'exposition et de conservation des précieux restes. La nature particulière des reliques imposait des limites à leur propriété. Tant sur leur appropriation que sur leur transfert, les autorités épiscopales exercèrent un contrôle extrêmement vigilant, le souverain pontife réglant les conflits les plus graves. Tout au long de l'époque moderne, le droit de la sainteté et des reliques connut, somme toute, une évolution très linéaire, visant essentiellement deux fins : assurer à la papauté le contrôle de l'approbation des saints et garantir partout le respect dû à leurs restes.
[Thèse de doctorat, Histoire du droit, Paris XI, 1997].
Résumé de la thèse :
Formé de manière coutumière au cours du Moyen Âge, le droit des saints et des reliques contribua, des le milieu du XIIIe siècle, au développement du centralisme romain. Ce mouvement conduisit la papauté à se réserver, dans une première étape, le droit exclusif de procéder a la canonisation des saints. Afin de retirer aux évêques tout pouvoir en matière d'approbation de la sainteté, elle imagina, pour la catégorie particulière des bienheureux, une forme nouvelle de reconnaissance, celle de la béatification. Définitivement fixé au début du XVIIe siècle, ce mode d'approbation était conçu comme la première étape d'une longue et complexe procédure débouchant sur la canonisation du saint. De la même manière, la papauté s'attacha à imprimer son contrôle sur les questions relatives aux reliques. Non sans diverses résistances et certains tâtonnements juridiques, elle s'attribua le monopole de l'approbation des nouvelles reliques. Elle contrôla les manifestations de sainteté dont les reliques pouvaient être l'objet et régla les effets juridiques attaches a leur approbation. Sur le terrain, les évêques incarnaient toutefois l'autorité la plus compétente pour faire respecter la discipline du culte des reliques. Ayant conserve le droit d'approuver les anciennes reliques, ils se chargeaient généralement de toutes les opérations de reconnaissance. Ils fixaient les conditions d'exposition et de conservation des précieux restes. La nature particulière des reliques imposait des limites à leur propriété. Tant sur leur appropriation que sur leur transfert, les autorités épiscopales exercèrent un contrôle extrêmement vigilant, le souverain pontife réglant les conflits les plus graves. Tout au long de l'époque moderne, le droit de la sainteté et des reliques connut, somme toute, une évolution très linéaire, visant essentiellement deux fins : assurer à la papauté le contrôle de l'approbation des saints et garantir partout le respect dû à leurs restes.
Edition
Thèse doctorat, Paris 1, 1997
Auteur
BOIRON, Stéphane
Editeur
ANRT 1997, 2MF
Année
1997
Type
Thèse
Mot-clé
Saints - Sainteté
Reliques
Décrétalistes
Canonisations
Béatification
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Décrétalistes
Canonisations
Béatification