Les noirs des geôles. La répression pénale des esclaves à l'île Bourbon, entre puissance publique et pouvoir despotique des maîtres, (1815-1848). [La Réunion - Île Bourbon]. [Thèse].
Contenu
Titre
Les noirs des geôles. La répression pénale des esclaves à l'île Bourbon, entre puissance publique et pouvoir despotique des maîtres, (1815-1848). [La Réunion - Île Bourbon]. [Thèse].
Thèse de doctorat, Histoire, Paris 7 (2010). [2 volumes dactylographiés].
Résumé de la thèse :
Entre 1815 et 1848, les esclaves reconnus coupables d'une infraction à l'Ile Bourbon ont été presque exclusivement condamnés à des formes spécifiques de « privation de liberté ». Pourquoi une telle métamorphose du système pénal, centré encore aux XVIIe et XVIIIe siècles sur le fouet, les mutilations ou la mort ? Au premier abord, le phénomène résulte des stratégies élaborées par la puissance publique, incarnée à Paris par le ministère de la Marine et dans la colonie par le gouverneur et son administration, qui vise à assimiler la justice répressive exercée à l'Ile Bourbon à celle qui est consacrée en métropole et de surcroît à réduire les prérogatives judiciaires déléguées aux maîtres sur les habitations. Ces derniers, qui profitent de leur représentation au sein d'institutions nationale et locale, à l'instar de la délégation des colonies et du conseil colonial, usent cependant de diverses tactiques pour imposer leur conception de la politique pénale et pénitentiaire. Quant aux « noirs » des geôles, dont le statut oscille entre celui d'objet et de sujet de droit, ils développent différentes formes de résistances contre cette nouvelle structure d'oppression propre à la société coloniale esclavagiste. C'est manifestement aux croisées de ces stratégies, de ces tactiques et de ces résistances, impulsées par les « acteurs » de cette histoire, que se dessinent les choix, les mécanismes et les enjeux, masqués ou non, de cette répression pénale.
Thèse de doctorat, Histoire, Paris 7 (2010). [2 volumes dactylographiés].
Résumé de la thèse :
Entre 1815 et 1848, les esclaves reconnus coupables d'une infraction à l'Ile Bourbon ont été presque exclusivement condamnés à des formes spécifiques de « privation de liberté ». Pourquoi une telle métamorphose du système pénal, centré encore aux XVIIe et XVIIIe siècles sur le fouet, les mutilations ou la mort ? Au premier abord, le phénomène résulte des stratégies élaborées par la puissance publique, incarnée à Paris par le ministère de la Marine et dans la colonie par le gouverneur et son administration, qui vise à assimiler la justice répressive exercée à l'Ile Bourbon à celle qui est consacrée en métropole et de surcroît à réduire les prérogatives judiciaires déléguées aux maîtres sur les habitations. Ces derniers, qui profitent de leur représentation au sein d'institutions nationale et locale, à l'instar de la délégation des colonies et du conseil colonial, usent cependant de diverses tactiques pour imposer leur conception de la politique pénale et pénitentiaire. Quant aux « noirs » des geôles, dont le statut oscille entre celui d'objet et de sujet de droit, ils développent différentes formes de résistances contre cette nouvelle structure d'oppression propre à la société coloniale esclavagiste. C'est manifestement aux croisées de ces stratégies, de ces tactiques et de ces résistances, impulsées par les « acteurs » de cette histoire, que se dessinent les choix, les mécanismes et les enjeux, masqués ou non, de cette répression pénale.
Auteur
MAILLARD, Bruno
Année
2010
Type
Thèse
Pages
1071 f°
Mot-clé
La Réunion - Île Bourbon
Histoire de la justice
Répression pénale
Esclaves - Esclavage
Juridictions coloniales
XIXe
Histoire de la justice
Répression pénale
Esclaves - Esclavage
Juridictions coloniales
XIXe