Les rapports de la royauté et de la commune de Lille pendant la domination française de 1297 à 1369. [Nord]. [Thèse].
Contenu
Titre
Les rapports de la royauté et de la commune de Lille pendant la domination française de 1297 à 1369. [Nord]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1939].
Situation politique de Lille :
La guerre menée par Philippe le Bel contre Gui de Dampierre, comte de Flandre, fut marquée par une première capitulation de Lille, qui se rendit au roi en 1297 ; reprise par les Flamands en 1302, elle leur échappa en 1304. Devenue en fait ville du domaine royal, elle ne fut en droit, de 1305 à 1312, qu’un gage entre les mains du souverain destiné à garantir l’accomplissement du traité d’Athis. Par le traité de Pontoise de 1312, Robert de Béthune, comte de Flandre, successeur de Gui, céda à Philippe IV les droits qu’il conservait sur Lille, Douai et Béthune, rachetant ainsi la moitié de la rente qu’il s’était engagé à verser au traité d’Athis ; c’est ce qu’on appela le transport de Flandre. Il accepta difficilement cet abandon, qu’il contesta jusqu’en 1330, année où il reconnut définitivement l’union de Lille au domaine royal.
Un long procès dressa Lille contre les grandes communes flamandes, qui voulaient faire contribuer la ville aux amendes de guerre exigées par le roi ; Lille, devenue française et fidèle au souverain, se trouvait dans une situation paradoxale. L’affaire s’arrangea à l’amiable. Menacée par Edouard III, disposé à la rendre au comte de Flandre s’il s’emparait d’elle, la commune obtint, en 1355, de Jean le Bon une solennelle déclaration de son annexion au domaine de la couronne, mais, en 1369, Charles V, redoutant les conséquences qu’aurait eues pour la royauté l’union projetée entre Marguerite de Flandre, fille de Louis de Mâle, et Edmond, fils d’Édouard III, décida le comte à marier sa fille avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, en lui cédant les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies. Charles V, il est essentiel de le noter, était tenu, de toute façon, à livrer au comte des territoires rapportant une rente de 10,000 livres que Jean le Bon s’était engagé à lui asseoir en franc domaine. La question du mariage détermina seulement un choix propre à tenter Louis de Mâle.
[Thèse de l'École des chartes, 1939].
Situation politique de Lille :
La guerre menée par Philippe le Bel contre Gui de Dampierre, comte de Flandre, fut marquée par une première capitulation de Lille, qui se rendit au roi en 1297 ; reprise par les Flamands en 1302, elle leur échappa en 1304. Devenue en fait ville du domaine royal, elle ne fut en droit, de 1305 à 1312, qu’un gage entre les mains du souverain destiné à garantir l’accomplissement du traité d’Athis. Par le traité de Pontoise de 1312, Robert de Béthune, comte de Flandre, successeur de Gui, céda à Philippe IV les droits qu’il conservait sur Lille, Douai et Béthune, rachetant ainsi la moitié de la rente qu’il s’était engagé à verser au traité d’Athis ; c’est ce qu’on appela le transport de Flandre. Il accepta difficilement cet abandon, qu’il contesta jusqu’en 1330, année où il reconnut définitivement l’union de Lille au domaine royal.
Un long procès dressa Lille contre les grandes communes flamandes, qui voulaient faire contribuer la ville aux amendes de guerre exigées par le roi ; Lille, devenue française et fidèle au souverain, se trouvait dans une situation paradoxale. L’affaire s’arrangea à l’amiable. Menacée par Edouard III, disposé à la rendre au comte de Flandre s’il s’emparait d’elle, la commune obtint, en 1355, de Jean le Bon une solennelle déclaration de son annexion au domaine de la couronne, mais, en 1369, Charles V, redoutant les conséquences qu’aurait eues pour la royauté l’union projetée entre Marguerite de Flandre, fille de Louis de Mâle, et Edmond, fils d’Édouard III, décida le comte à marier sa fille avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, en lui cédant les villes et châtellenies de Lille, Douai et Orchies. Charles V, il est essentiel de le noter, était tenu, de toute façon, à livrer au comte des territoires rapportant une rente de 10,000 livres que Jean le Bon s’était engagé à lui asseoir en franc domaine. La question du mariage détermina seulement un choix propre à tenter Louis de Mâle.
Auteur
FOURNIÉ, Madeleine
Année
1939
Type
Thèse
Mot-clé
Pouvoir royal
Lille (Nord)
Villes - Villages
Villes de commune
Administration communale et municipale
Histoire politique
Flandre (Nord)
Lille (Nord)
Villes - Villages
Villes de commune
Administration communale et municipale
Histoire politique
Flandre (Nord)