Le Familistère de Guise (1858-1968). Architecture, habitat, vie quotidienne. [Aisne]. [Thèse].
Contenu
Titre
Le Familistère de Guise (1858-1968). Architecture, habitat, vie quotidienne. [Aisne]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 1999].
Introduction de la thèse :
En 1858, Jean-Baptiste André Godin, célèbre industriel fabricant de poêles, désireux de loger le personnel de son usine, trace les plans du Familistère, ou Palais social, inspiré des théories de Charles Fourier et du château de Versailles. Il édifie à partir de cette date, à Guise, petite ville de l’Aisne, un ensemble architectural et social immense et profondément original. Car son but n’est pas seulement d’édifier des logements sociaux. Son ambition va bien au-delà : il s’agit de promouvoir un nouveau mode d’habitation qui, à lui seul, serait capable d’engendrer une société nouvelle. La réforme du logement qu’il entreprend, d’une manière qu’il veut scientifique et progressiste, n’est qu’un préalable aux réformes sociales et morales plus globales qu’il désire introduire. Ainsi, il construit son Palais social comme un laboratoire où chercher et expérimenter des solutions sociales qu’il espère ensuite pouvoir présenter au monde. Il entoure donc l’habitat de diverses institutions qu’il juge indispensables à la vie quotidienne de toute communauté humaine, et couronne le tout par la création, en 1880, d’une « Association du capital et du travail », par laquelle il assure la transmission, après sa mort, de tout son patrimoine à ses employés. Cette association perdure jusqu’en 1968.
Entre ces deux dates, le Familistère aura abrité et fait vivre en permanence plus de mille habitants. C’est donc une œuvre de très grande importance, qui méritait une étude globale, à la fois architecturale et sociale : c’est toute une tradition philosophique, politique, architecturale et sociale qui, ayant croisé l’itinéraire personnel du fondateur, aboutit à l’idée du Palais social. Pour Godin, comme pour Fourier, le préalable à toute réforme sociale est celle du cadre de vie et notamment de l’architecture : la mesure à entreprendre pour soulager la misère ouvrière, la première condition pour marcher vers une société plus juste était donc la réalisation d’un habitat convenable. Au fur et à mesure de son édification, le Palais se peuple, les différents services s’organisent et la vie quotidienne s’installe, sans qu’il y ait, au départ, de cadre officiel ou de règlement pour la guider. Enfin, en 1880,
sont publiés les statuts qui donnent naissance à l’Association du Familistère de Guise, destinée à se maintenir pendant près de quatre-vingt-dix ans.
[Thèse de l'École des chartes, 1999].
Introduction de la thèse :
En 1858, Jean-Baptiste André Godin, célèbre industriel fabricant de poêles, désireux de loger le personnel de son usine, trace les plans du Familistère, ou Palais social, inspiré des théories de Charles Fourier et du château de Versailles. Il édifie à partir de cette date, à Guise, petite ville de l’Aisne, un ensemble architectural et social immense et profondément original. Car son but n’est pas seulement d’édifier des logements sociaux. Son ambition va bien au-delà : il s’agit de promouvoir un nouveau mode d’habitation qui, à lui seul, serait capable d’engendrer une société nouvelle. La réforme du logement qu’il entreprend, d’une manière qu’il veut scientifique et progressiste, n’est qu’un préalable aux réformes sociales et morales plus globales qu’il désire introduire. Ainsi, il construit son Palais social comme un laboratoire où chercher et expérimenter des solutions sociales qu’il espère ensuite pouvoir présenter au monde. Il entoure donc l’habitat de diverses institutions qu’il juge indispensables à la vie quotidienne de toute communauté humaine, et couronne le tout par la création, en 1880, d’une « Association du capital et du travail », par laquelle il assure la transmission, après sa mort, de tout son patrimoine à ses employés. Cette association perdure jusqu’en 1968.
Entre ces deux dates, le Familistère aura abrité et fait vivre en permanence plus de mille habitants. C’est donc une œuvre de très grande importance, qui méritait une étude globale, à la fois architecturale et sociale : c’est toute une tradition philosophique, politique, architecturale et sociale qui, ayant croisé l’itinéraire personnel du fondateur, aboutit à l’idée du Palais social. Pour Godin, comme pour Fourier, le préalable à toute réforme sociale est celle du cadre de vie et notamment de l’architecture : la mesure à entreprendre pour soulager la misère ouvrière, la première condition pour marcher vers une société plus juste était donc la réalisation d’un habitat convenable. Au fur et à mesure de son édification, le Palais se peuple, les différents services s’organisent et la vie quotidienne s’installe, sans qu’il y ait, au départ, de cadre officiel ou de règlement pour la guider. Enfin, en 1880,
sont publiés les statuts qui donnent naissance à l’Association du Familistère de Guise, destinée à se maintenir pendant près de quatre-vingt-dix ans.
Auteur
LOIRE, Marion
Année
1999
Type
Thèse
Mot-clé
Guise (Aisne)
Villes - Villages
Vermandois
Jean-Baptiste André Godin (1817-1888)
Familistère
Utopies -Utopistes
Habitat - Logement
Vie quotidienne
Histoire sociale
Ouvriers - Ouvrières
XIXe, XXe
Villes - Villages
Vermandois
Jean-Baptiste André Godin (1817-1888)
Familistère
Utopies -Utopistes
Habitat - Logement
Vie quotidienne
Histoire sociale
Ouvriers - Ouvrières
XIXe, XXe