L’administration municipale de Sélestat au XVIIIe siècle. [Bas-Rhin]. [thèse].
Contenu
Titre
L’administration municipale de Sélestat au XVIIIe siècle. [Bas-Rhin]. [thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 2002]
Introduction de la thèse :
Les institutions urbaines de Sélestat avaient été mises en place sur la base d’une charte octroyée par les instances impériales en 1292. Cet acte érigea une bourgade de pêcheurs et de laboureurs en une cité dont le seul suzerain était l’empereur. Forte de sa supériorité territoriale et de sa relative indépendance, la ville s’engagea en 1354, avec neuf autres cités alsaciennes, dans une alliance urbaine baptisée Décapole et placée sous la protection impériale. Ce fut au sein de cette ligue que s’inscrivit l’histoire de Sélestat jusqu’à la fin du XVIIe siècle.
L’influence française se manifesta dès 1634 lorsqu’une garnison royale vint remplacer les troupes suédoises arrivées deux ans plus tôt. Ce rôle protecteur fut réaffirmé en 1648 par le traité de Munster, mais les ambiguïtés volontaires de cet accord permirent aux dix villes de s’opposer à la souveraineté royale et de rechercher le soutien de l’empire. Les évènements de l’année 1673 qui virent Louis XIV venir assister en personne au démantèlement des fortifications de plusieurs cités rebelles, mirent un terme aux espérances illusoires de la Décapole. La soumission de Sélestat et de ses édiles au roi de France s’accompagna de plusieurs modifications institutionnelles dont les effets furent patents tout au long du siècle étudié.
À l’époque moderne, Sélestat occupait le rang de troisième ville d’Alsace derrière Strasbourg et Colmar. Sa population oscilla autour de 6 000 habitants tout au long du XVIIIe siècle, nombre auquel il convient d’ajouter 1 000 à 1 500 soldats et officiers formant la garnison ordinaire. Sélestat jouissait d’une très bonne situation à l’échelle de la province. Elle était en premier lieu placée au carrefour de la principale chaussée d’Alsace reliant Strasbourg à Belfort et Bâle et de deux routes permettant de traverser les Vosges et de rejoindre la Lorraine par deux cols de basse altitude. Son implantation à la limite entre la plaine inondable rhénane et les collines sous-vosgiennes constituait son second atout et conférait au marché de la ville un rôle important de contact entre ces deux espaces de production agricole et viticole.
[Thèse de l'École des chartes, 2002]
Introduction de la thèse :
Les institutions urbaines de Sélestat avaient été mises en place sur la base d’une charte octroyée par les instances impériales en 1292. Cet acte érigea une bourgade de pêcheurs et de laboureurs en une cité dont le seul suzerain était l’empereur. Forte de sa supériorité territoriale et de sa relative indépendance, la ville s’engagea en 1354, avec neuf autres cités alsaciennes, dans une alliance urbaine baptisée Décapole et placée sous la protection impériale. Ce fut au sein de cette ligue que s’inscrivit l’histoire de Sélestat jusqu’à la fin du XVIIe siècle.
L’influence française se manifesta dès 1634 lorsqu’une garnison royale vint remplacer les troupes suédoises arrivées deux ans plus tôt. Ce rôle protecteur fut réaffirmé en 1648 par le traité de Munster, mais les ambiguïtés volontaires de cet accord permirent aux dix villes de s’opposer à la souveraineté royale et de rechercher le soutien de l’empire. Les évènements de l’année 1673 qui virent Louis XIV venir assister en personne au démantèlement des fortifications de plusieurs cités rebelles, mirent un terme aux espérances illusoires de la Décapole. La soumission de Sélestat et de ses édiles au roi de France s’accompagna de plusieurs modifications institutionnelles dont les effets furent patents tout au long du siècle étudié.
À l’époque moderne, Sélestat occupait le rang de troisième ville d’Alsace derrière Strasbourg et Colmar. Sa population oscilla autour de 6 000 habitants tout au long du XVIIIe siècle, nombre auquel il convient d’ajouter 1 000 à 1 500 soldats et officiers formant la garnison ordinaire. Sélestat jouissait d’une très bonne situation à l’échelle de la province. Elle était en premier lieu placée au carrefour de la principale chaussée d’Alsace reliant Strasbourg à Belfort et Bâle et de deux routes permettant de traverser les Vosges et de rejoindre la Lorraine par deux cols de basse altitude. Son implantation à la limite entre la plaine inondable rhénane et les collines sous-vosgiennes constituait son second atout et conférait au marché de la ville un rôle important de contact entre ces deux espaces de production agricole et viticole.
Auteur
LUTZ, Jean-François
Année
2002
Type
Thèse
Mot-clé
Sélestat (Bas-Rhin)
Villes - Villages
Histoire urbaine
Administration communale et municipale
Alsace
XVIIIe
Villes - Villages
Histoire urbaine
Administration communale et municipale
Alsace
XVIIIe