Notoriété locale et service du roi en Bordelais Marc-Antoine de Gourgue, de l’héritage d’Ogier de Gourgue à la première présidence du parlement de Bordeaux. [Gironde]. [Thèse].
Contenu
Titre
Notoriété locale et service du roi en Bordelais
Marc-Antoine de Gourgue, de l’héritage d’Ogier de Gourgue à la première présidence du parlement de Bordeaux. [Gironde]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 2010].
Introduction de la thèse :
Marc-Antoine de Gourgue, grande figure bordelaise du début du XVIIe siècle, doit sa renommée à l’exercice de la première présidence du parlement de Bordeaux entre 1617 et 1628, mais aussi à l’ascension socio-professionnelle de son père Ogier de Gourgue, couronnée par l’anoblissement. Les destinées du père et du fils sont à ce point imbriquées que l’étude des dimensions publique et privée du premier président du Parlement ne pouvait se passer de celle de la carrière de son père, de son enrichissement considérable et de sa conception du service de la personne royale.
Ogier et Marc-Antoine de Gourgue apparaissent tous deux comme des fidèles du roi. Se mettre à son service leur assure reconnaissance professionnelle, bénéfices honorifiques et pécuniaires, ainsi que prestige social. Ogier de Gourgue choisit ainsi de gravir les échelons de la société en s’engageant dans la voie des finances royales, tandis que son fils aîné poursuit l’ascension familiale en devenant un officier de robe. Marc-Antoine de Gourgue est donc l’héritier principal des valeurs et de la fortune de son père, qui a vu mourir ses deux fils aînés. Il lui revenait, ainsi qu’à son frère cadet Pierre, qui reprend la charge paternelle de trésorier et président du bureau des finances de Bordeaux, de consolider la position nouvellement acquise par la famille.
Être un fidèle de la personne royale signifie également être un appui politique de la monarchie dans la province instable qu’est la Guyenne au début du XVIIe siècle. Le roi pouvait en effet manquer de prise sur des institutions locales éloignées du centre de décision et du pouvoir. Placer à la tête du Parlement et de sa compagnie un homme de confiance, bien implanté dans sa région, s’avérait essentiel pour le pouvoir, qui comptait de cette manière faciliter l’application de sa politique et renforcer son autorité. Agent local du pouvoir royal, à la tête d’une institution prestigieuse, devant faire preuve de dignité aussi bien dans le cadre de sa fonction que dans la sphère privée, Marc-Antoine de Gourgue est néanmoins un représentant de ses concitoyens auprès du roi ; cette position, qu’il revendique et qui est lui reconnue par ses contemporains, peut alors le conduire à s’opposer à des décisions de la monarchie.
Marc-Antoine de Gourgue, de l’héritage d’Ogier de Gourgue à la première présidence du parlement de Bordeaux. [Gironde]. [Thèse].
[Thèse de l'École des chartes, 2010].
Introduction de la thèse :
Marc-Antoine de Gourgue, grande figure bordelaise du début du XVIIe siècle, doit sa renommée à l’exercice de la première présidence du parlement de Bordeaux entre 1617 et 1628, mais aussi à l’ascension socio-professionnelle de son père Ogier de Gourgue, couronnée par l’anoblissement. Les destinées du père et du fils sont à ce point imbriquées que l’étude des dimensions publique et privée du premier président du Parlement ne pouvait se passer de celle de la carrière de son père, de son enrichissement considérable et de sa conception du service de la personne royale.
Ogier et Marc-Antoine de Gourgue apparaissent tous deux comme des fidèles du roi. Se mettre à son service leur assure reconnaissance professionnelle, bénéfices honorifiques et pécuniaires, ainsi que prestige social. Ogier de Gourgue choisit ainsi de gravir les échelons de la société en s’engageant dans la voie des finances royales, tandis que son fils aîné poursuit l’ascension familiale en devenant un officier de robe. Marc-Antoine de Gourgue est donc l’héritier principal des valeurs et de la fortune de son père, qui a vu mourir ses deux fils aînés. Il lui revenait, ainsi qu’à son frère cadet Pierre, qui reprend la charge paternelle de trésorier et président du bureau des finances de Bordeaux, de consolider la position nouvellement acquise par la famille.
Être un fidèle de la personne royale signifie également être un appui politique de la monarchie dans la province instable qu’est la Guyenne au début du XVIIe siècle. Le roi pouvait en effet manquer de prise sur des institutions locales éloignées du centre de décision et du pouvoir. Placer à la tête du Parlement et de sa compagnie un homme de confiance, bien implanté dans sa région, s’avérait essentiel pour le pouvoir, qui comptait de cette manière faciliter l’application de sa politique et renforcer son autorité. Agent local du pouvoir royal, à la tête d’une institution prestigieuse, devant faire preuve de dignité aussi bien dans le cadre de sa fonction que dans la sphère privée, Marc-Antoine de Gourgue est néanmoins un représentant de ses concitoyens auprès du roi ; cette position, qu’il revendique et qui est lui reconnue par ses contemporains, peut alors le conduire à s’opposer à des décisions de la monarchie.
Auteur
COURBIN, Elsa
Année
2010
Type
Thèse
Mot-clé
Marc-Antoine de Gourgue (1572-1628)
Biographies
Premiers présidents
Parlement de Bordeaux
Villes - Villages
Guyenne
Ogier de Gourgue
Anoblissement
XVIe, XVIIe
Biographies
Premiers présidents
Parlement de Bordeaux
Villes - Villages
Guyenne
Ogier de Gourgue
Anoblissement
XVIe, XVIIe